Introduction: formes de conflits et tentatives de paix dans le monde actuel Panorama des conflits armĂ©s actuels Il convient ici d’ĂȘtre clair sur la dĂ©finition de conflit et sur celle de guerre.
Tous les podcasts de cours de 1Ăšre et Terminale en 📍 ! 18 Episodes About No result for your searchđŸ€·â€â™‚ïž Tale – Exploiter, prĂ©server et protĂ©ger 📍 11 min / November 19, 2021 Tale – Le changement climatique approches historique et gĂ©opolitique 📍 18 min / November 18, 2021 Tale – La connaissance, enjeu politique et gĂ©opolitique 📍 12 min / September 6, 2021 Tale – Qu'est-ce que l'environnement ? 📍 8 min / September 6, 2021 1Ăšre – Les frontiĂšres internes et externes de l'Union europĂ©enne 📍 1Ăšre 13 min / June 1, 2021 1Ăšre – Les frontiĂšres en dĂ©bat 📍 1Ăšre 12 min / May 27, 2021 1Ăšre – Les frontiĂšres dans le monde aujourd'hui 📍 1Ăšre 5 min / May 22, 2021 Tale – Produire et diffuser des connaissances 📍 17 min / May 22, 2021 Tale – La connaissance en partage 📍 11 min / May 19, 2021 Tale – Le Moyen-Orient conflits rĂ©gionaux et tentatives de paix 📍 35 min / May 17, 2021 Tale – L'histoire et les mĂ©moires du gĂ©nocide des Juifs et des Tsiganes 📍 18 min / May 4, 2021 Tale – Histoire, mĂ©moire et justice 📍 14 min / April 27, 2021 Tale – Histoire et mĂ©moires des conflits 📍 19 min / April 2, 2021 Tale – La France et le patrimoine, des actions de valorisation 📍 10 min / March 29, 2021 Tale – Patrimoine, la prĂ©servation entre tensions et concurrences 📍 8 min / March 17, 2021 Tale – Usages sociaux et politiques du patrimoine 📍 19 min / March 13, 2021 Tale – Histoire et mĂ©moire, histoire et justice 📍 14 min / February 16, 2021 1Ăšre – Tracer des frontiĂšres, approche gĂ©opolitique 📍 1Ăšre 24 min / April 29, 2020
Employerles notions et le lexique acquis en HGGSP. Axe 1. Histoire et mĂ©moires des conflits. Jalon A. Un dĂ©bat historique et ses implications politiques: les causes de la PremiĂšre Guerre mondiale. Jalon B. MĂ©moires et histoire d’un conflit: la guerre d’AlgĂ©rie. 8h. Travail de groupes sur les mĂ©moires de la guerre d’AlgĂ©rie
AccĂ©der au contenu principal Les deux premiers sujets zĂ©ro sont publiĂ©s le 14 octobre 2020. Ils comprennent un Ă©noncĂ© unique dans chacune de leurs deux parties conformĂ©ment Ă  la dĂ©finition officielle de l’épreuve une dissertation en premiĂšre partie et une Ă©tude critique de documents en seconde partie. Un troisiĂšme sujet zĂ©ro est publiĂ© aprĂšs l’adaptation de l’épreuve 15 novembre. DatĂ© du 16 dĂ©cembre, il comprend deux Ă©noncĂ©s dans chacune de ses parties deux dissertations en premiĂšre partie et deux Ă©tudes critiques en seconde partie. Les Ă©preuves Ă©crites prĂ©vues les 15 et 16 mars 2021 sont annulĂ©es le 21 janvier et les sujets sont finalement publiĂ©s sur diffĂ©rents sites officiels ou non. Maintenues pour les candidats libres, elles se tiennent les 7 et 8 juin sur des sujets neufs publiĂ©s aprĂšs la fin des Ă©preuves. L’épreuve fait l’objet d’une nouvelle adaptation pour la session 2022 deux dissertations au choix, une seule Ă©tude critique. Les sujets des Ă©preuves annulĂ©es des 15 et 16 mars 2021 Les sujets des Ă©preuves des 7 et 8 juin 2021 L’adaptation de l’épreuve pour la session 2022 Les sujets des Ă©preuves annulĂ©es des 15 et 16 mars 2021 Les sujets des Ă©preuves des 7 et 8 juin 2021 L’adaptation de l’épreuve pour la session 2022 Note du 10 fĂ©vrier 2022 Dans son courrier du 28 janvier, le ministre de l’Éducation nationale annonce Ă  la fois le report des Ă©preuves 11-13 mai 2022 et un amĂ©nagement des sujets destinĂ© Ă  garantir un choix au un document datĂ© du 10 fĂ©vrier, l’épreuve est amĂ©nagĂ©e de la façon suivante la premiĂšre partie comporte deux sujets de dissertation au lieu d’un ; ces deux sujets portent sur un thĂšme diffĂ©rent ; l’étude critique de seconde partie porte sur un troisiĂšme thĂšme. Mise en Ɠuvre du choix offert aux Ă©lĂšves pour les Ă©preuves terminales de spĂ©cialitĂ© du baccalaurĂ©at 2022 Tableau rĂ©capitulatif des sujets Pour un inventaire plus complet des sujets officiels connus Tableau rĂ©capitulatif des sujets Annales du baccalaurĂ©at en HGGSP Navigation des articles
MĂ©moires et histoire d’un conflit : la guerre d’AlgĂ©rie. La concurrence mĂ©morielle entre les diffĂ©rents acteurs et le rapport de la mĂ©moire Ă  l’histoire. Le rĂ©cit de la guerre tout comme les dates de sa commĂ©moration gĂ©nĂšrent des conflits de mĂ©moire. Pour rappel sur ce
Soixante ans aprĂšs l'indĂ©pendance de l'AlgĂ©rie, les acteurs et hĂ©ritiers de cette guerre peinent Ă  s'entendre autour d'une histoire douloureuse et conflictuelle. Franceinfo a interrogĂ© l'historien Benjamin Stora, auteur d'un rapport sur ces questions mĂ©morielles."Il ne s'agit plus de dĂ©chiffrer pas Ă  pas un destin dĂ©jĂ  Ă©crit au ciel mais d'Ă©crire le prĂ©sent comme une histoire que les siĂšcles futurs sauront lire", Ă©crit Alice Zeniter dans son roman L'Art de perdre, qui retrace l'Ă©popĂ©e d'une famille de harkis durant la guerre d'AlgĂ©rie. Soixante ans aprĂšs la signature des accords d'Evian, le 18 mars 1962, qui proclamĂšrent un cessez-le-feu et ouvrirent la voie Ă  l'indĂ©pendance de l'AlgĂ©rie en juillet, les acteurs de cette guerre et leurs descendants continuent de se diviser sur cette histoire douloureuse. Quelles sont les traces et les effets des mĂ©moires de la colonisation et de la guerre d’AlgĂ©rie sur la sociĂ©tĂ© française ? Quel statut donner aux souvenirs de chacun ? Comment Ă©crire un rĂ©cit commun ? Franceinfo a interrogĂ© l'historien Benjamin Stora, auteur d'un rapport sur la mĂ©moire de la colonisation et de la guerre d’AlgĂ©rie. Il est Ă©galement l'auteur de France-AlgĂ©rie, les passions douloureuses 2021, Albin Michel. Franceinfo En France, combien de personnes sont aujourd'hui concernĂ©es par la guerre d'AlgĂ©rie ? Benjamin Stora Parmi ceux qui ont vĂ©cu la guerre d'AlgĂ©rie, il y a le groupe le plus important, celui des appelĂ©s du contingent. Plus d'un million et demi de soldats ont Ă©tĂ© envoyĂ©s de mĂ©tropole en AlgĂ©rie. Ensuite, il y a eu un million d'EuropĂ©ens d'AlgĂ©rie, les pieds-noirs. Pendant la guerre, il y avait dĂ©jĂ  400 000 immigrĂ©s algĂ©riens en mĂ©tropole, auxquels s'ajoutent 500 000 autres AlgĂ©riens venus aprĂšs l'indĂ©pendance. En 1962, il y avait donc en France environ 3,5 millions de personnes nĂ©es en AlgĂ©rie ou qui y ont vĂ©cu. Il faut bien sĂ»r ajouter le groupe important des harkis supplĂ©tifs musulmans de l’armĂ©e française et leurs enfants, soit 200 000 personnes environ, puis tous les gens mĂȘlĂ©s, les opposants, ceux qui ont construit leur parti politique durant la guerre, les "porteurs de valise" militants soutiens du Front de libĂ©ration nationale. Avec les descendants, on estime qu'il y a entre 6 et 7 millions de personnes concernĂ©es aujourd'hui en France par la guerre. A l'indĂ©pendance de l'AlgĂ©rie, quelle a Ă©tĂ© l'attitude de la France vis-Ă -vis des acteurs de cette guerre ? TrĂšs vite, il a fallu tourner la page de cette guerre pour diffĂ©rentes raisons. La France sortait de plusieurs dĂ©cennies de conflits, la Seconde Guerre mondiale, la guerre d'Indochine, puis la guerre d'AlgĂ©rie. Il y avait une volontĂ© trĂšs nette d'une immense majoritĂ© de la population de connaĂźtre la paix. MĂȘme si la guerre d'AlgĂ©rie, qu'on a longtemps appelĂ© "les Ă©vĂ©nements", "la guerre sans nom", semblait lointaine depuis la mĂ©tropole, la France vivait en situation d'angoisse, d'anxiĂ©tĂ© de la guerre, et il y avait un grand dĂ©sir d'oubli. Puis les annĂ©es 1960 marquent le dĂ©but des Trente Glorieuses, il y a une volontĂ© de consommation, de voyages. La France veut entrer dans la modernitĂ© Ă©conomique. Le gĂ©nĂ©ral de Gaulle veut rĂ©orienter le poids gĂ©opolitique de la France vers la construction europĂ©enne et l'axe Paris-Bonn Allemagne. Pour les dirigeants politiques, il y a un dĂ©sintĂ©rĂȘt vis-Ă -vis de l'ensemble des populations du Sud, tĂ©moins d'une Ă©poque qui reprĂ©sente l'ancien temps, le temps de l'Empire, de la colonisation. Dans votre ouvrage La GangrĂšne et l'oubli, vous expliquez comment l'Etat a organisĂ© cet oubli
 Il y a eu une volontĂ© de l'Etat d'effacer cette histoire. De nombreuses mesures d'amnistie sont instaurĂ©es dĂšs 1962. La premiĂšre figure dans les accords d'Evian, oĂč il est dĂ©cidĂ© qu'on ne peut pas juger les responsables des exactions commises durant la guerre. Ensuite, il y a la loi de 1968 qui attribue l'amnistie pĂ©nale aux militants de l'AlgĂ©rie française et de l'OAS, et qui leur permet de revenir en France. En 1974, sous ValĂ©ry Giscard d'Estaing, des lois effacent toutes les condamnations prononcĂ©es pendant ou aprĂšs la guerre d'AlgĂ©rie. En 1982, François Mitterrand rĂ©intĂšgre dans l'armĂ©e française les principaux gĂ©nĂ©raux putschistes, avec grades, pensions et dĂ©corations. "Il n'y a jamais eu de procĂšs sur la guerre d'AlgĂ©rie en France. Personne n'a Ă©tĂ© poursuivi." Benjamin StoraĂ  franceinfo A l'Ă©poque, l'oubli est aussi voulu par la sociĂ©tĂ© française. Les personnes qui ont vĂ©cu la guerre avaient "intĂ©rĂȘt" Ă  oublier, il y avait une volontĂ© de surmonter le deuil, les Ă©preuves. Il n'y a pas eu d'opposition sur ces lois d'amnistie, pas de revendications. La demande d'abrogation de ces textes viendra plus tard avec le rĂ©veil mĂ©moriel des enfants et petits-enfants dans les annĂ©es 2000. Quelle a Ă©tĂ© l'Ă©volution du discours des prĂ©sidents français Ă  ce sujet ? Pour le gĂ©nĂ©ral de Gaulle, Georges Pompidou, ValĂ©ry Giscard d'Estaing et jusqu'Ă  François Mitterrand, le discours a Ă©tĂ© trĂšs simple. Il s'est focalisĂ© sur le partenariat Ă©conomique avec l'AlgĂ©rie, pays qui restait trĂšs important, notamment avec l'exploitation du gaz et du pĂ©trole dans le Sahara. Il y a aussi eu des accords sur la gestion des migrations entre les deux pays. Au dĂ©but des annĂ©es 2000, le discours change avec Jacques Chirac. En 2005, l'ambassadeur de France en AlgĂ©rie, Hubert Colin de VerdiĂšre, condamne pour la premiĂšre fois les massacres de SĂ©tif, Guelma et Kherrata [rĂ©pressions sanglantes survenues le 8 mai 1945, en AlgĂ©rie, pendant des manifestations indĂ©pendantistes]. En 2008, Ă  Constantine, Nicolas Sarkozy condamne le systĂšme colonial. En 2012, Ă  Alger, François Hollande reconnaĂźt les souffrances infligĂ©es par la colonisation. Ces discours sont des gestes de reconnaissance de l'histoire, ils condamnent le colonialisme, mais sans nommer des actes prĂ©cis. Emmanuel Macron marque-t-il une rupture ? Contrairement Ă  ses prĂ©dĂ©cesseurs, Emmanuel Macron nomme des personnes et des lieux. Il reconnaĂźt l'assassinat de Maurice Audin [mathĂ©maticien communiste militant de l'indĂ©pendance de l'AlgĂ©rie] par le systĂšme colonial français, l'assassinat d'Ali Boumendjel, avocat et militant nationaliste. Il reconnaĂźt la fusillade de la rue d'Isly, le 26 mars 1962 contre les EuropĂ©ens, le massacre des AlgĂ©riens Ă  Paris le 17 octobre 1961, l'abandon des harkis
 Il y a un changement de tonalitĂ© opĂ©rĂ© par des choses concrĂštes. Cela permet d'avancer de façon pratique dans la connaissance de l'histoire, c'est un changement important. Depuis la remise de mon rapport [sur "les mĂ©moires de la colonisation et de la guerre d'AlgĂ©rie"] en janvier 2021, il y a eu plus d'actes concrets qu'en soixante ans. Ces gestes sont une rĂ©ponse Ă  des mouvements citoyens, des associations d'enfants d'immigrĂ©s, de harkis, de rapatriĂ©s, de pieds-noirs, qui se sont battues durant des annĂ©es pour qu'on reconnaisse ces Ă©vĂ©nements et ces personnalitĂ©s. "Ces reconnaissances permettent de nommer les choses. Comme disait Albert Camus 'Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde'." Benjamin StoraĂ  franceinfo Il y a eu aussi l'ouverture plus large des archives, rĂ©sultat d'une bataille mĂ©morielle livrĂ©e par les historiens depuis trĂšs longtemps. Bien sĂ»r, il reste encore beaucoup de choses Ă  faire. Dans mon rapport, j'ai proposĂ© Ă©galement de se pencher sur les essais nuclĂ©aires rĂ©alisĂ©s en AlgĂ©rie et leurs effets. Je propose d'amĂ©liorer l'entretien des cimetiĂšres europĂ©ens en AlgĂ©rie, de rĂ©diger un guide des disparus pendant la guerre. Quel est l'Ă©tat de la souffrance des personnes qui ont vĂ©cu la guerre et de leurs descendants ? Vous parlez de "communautarisation des mĂ©moires" et de "compĂ©tition victimaire". Depuis la fin de la guerre, il n'y a pas eu un discours fort et commun sur la guerre, mais des lois d'amnistie, qui ont provoquĂ© un fort ressentiment. Chaque groupe s'est fabriquĂ© une identitĂ© Ă  partir d'un personnage, une date, mais il n'y a pas eu de rĂ©cit commun. Des fractures existent mĂȘme au sein de ces groupes. Aujourd'hui, nous sommes certes sortis de l'oubli, mais pour tomber dans une sorte de "guerre des mĂ©moires" qui s'est faite dans le dĂ©sordre et dans le repli identitaire. Je lis aussi cette situation comme l'affaiblissement des batailles citoyennes qui profitent Ă  un groupe particulier. On est dĂ©sormais plus habituĂ© Ă  ĂȘtre dans un statut de victime que de combattant. "Chaque groupe souhaite qu'on reconnaisse sa vĂ©ritĂ© de maniĂšre exclusive au dĂ©triment des autres. Le grand danger est de ne pas trouver de passerelles, de sĂ©parer les mĂ©moires." Benjamin StoraĂ  franceinfo Il faut reconstruire ces passerelles. "Les mĂ©moires divisent, l'histoire rassemble", comme le dit l'historien Pierre Nora. Comment cette mĂ©moire est-elle traitĂ©e en AlgĂ©rie ? Cette mĂ©moire de la guerre s'enracine dans un temps trĂšs long, de plus de 130 ans, depuis le dĂ©but de la colonisation en 1830 jusqu'en 1962. La guerre d'indĂ©pendance y est appelĂ©e "rĂ©volution". La mĂ©moire est anti-coloniale, elle se caractĂ©rise par la dĂ©possession des frontiĂšres, des massacres, des exactions, des dĂ©placements de populations. Contrairement Ă  la France, il n'y a pas d'aspect positif, c'est une mĂ©moire douloureuse. AprĂšs la guerre, diffĂ©rentes mĂ©moires se sont confrontĂ©es. Il y a eu d'un cĂŽtĂ© ceux qui ont Ă©tĂ© les pionniers du nationalisme algĂ©rien – Messali Hadj, Ferhat Abbas – et de l'autre ceux qui ont dĂ©clenchĂ© la guerre – Mohamed Boudiaf, Krim Belkacem – et qui n'ont pas eu leur place aprĂšs l'indĂ©pendance et ont Ă©tĂ© Ă©cartĂ©s de la scĂšne politique. L'AlgĂ©rie doit se rĂ©approprier le travail des pĂšres fondateurs de la guerre et du nationalisme algĂ©rien. Elle doit aussi voir comment elle situe la mĂ©moire française dans son histoire, trouver une place pour les EuropĂ©ens d'AlgĂ©rie, les Juifs indigĂšnes au sens de l'Ă©poque sĂ©parĂ©s des musulmans par le dĂ©cret CrĂ©mieux. C'est un travail trĂšs difficile dont on a commencĂ© Ă  avoir des traces dans les revendications du mouvement Hirak. L'AlgĂ©rie place la question de l'excuse comme prĂ©alable Ă  toute discussion avec la France. Qu'en pensez-vous ? Je ne suis pas contre le principe de l'excuse, mais en gĂ©nĂ©ral c'est utilisĂ© comme un argument idĂ©ologique qui empĂȘche concrĂštement d'avancer. Tous les grands discours de condamnation ou d'excuses que l'on a pu observer dans d'autres guerres n'ont pas permis de rĂ©gler l'hĂ©ritage du passĂ©. Les Japonais ont fait beaucoup d'excuses aux Chinois, aux CorĂ©ens, aprĂšs la Seconde Guerre mondiale, les AmĂ©ricains aux Vietnamiens aprĂšs la guerre du Vietnam. Cela n'a pas empĂȘchĂ© les mĂ©moires de saigner, les revendications de continuer Ă  s'exprimer. "Je suis plus partisan des travaux pratiques que des condamnations morales." Benjamin StoraĂ  franceinfo Il y a des gens qui ne peuvent exister qu'en tenant cette posture. Rester dans le conflit les fait vivre, et ce, des deux cĂŽtĂ©s de la MĂ©diterranĂ©e. Pour moi, il faut avancer sur des actes concrets. J'ai notamment proposĂ© la construction d'un musĂ©e d'histoire de France et d'AlgĂ©rie Ă  Montpellier pour centraliser sur un lieu les savoirs de cette guerre. En France, certains refusent de regarder ce passĂ© colonial en face et avancent le thĂšme de la "repentance". Qu'en pensez-vous ? C'est un discours idĂ©ologique, fabriquĂ© et portĂ© par une partie de la classe politique française. Personne n'a jamais demandĂ© de repentance, mais une reconnaissance de ce qu'il s'est passĂ©. Il faut sortir de ce piĂšge par des mesures concrĂštes, comme celles que je propose dans mon rapport. Que pensez-vous des questions de rĂ©paration ? La rĂ©paration est nĂ©cessaire, mais il faudrait d'abord savoir de qui on parle. Combien de personnes ont disparu ? Combien ont Ă©tĂ© touchĂ©es par les essais nuclĂ©aires au Sahara ? Les rĂ©parations doivent s'articuler sur des faits argumentĂ©s. Une autre forme de rĂ©paration pourrait ĂȘtre l'enseignement de la guerre d'AlgĂ©rie. L'enseignement a commencĂ© Ă  prendre en compte cette histoire depuis une vingtaine d'annĂ©es. Il faut maintenant s'intĂ©resser davantage Ă  la colonisation.
Axe1: « Histoire et mĂ©moires des conflits » Extraits du programme: : « L’étudede ce thĂšme a un double objectif. Le premier est de montrer comment les conflits et leur histoire s’insivent

L’HISTORIEN ET LES MÉMOIRES DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE EN FRANCE RÉSUMÉ En 1945, le mythe rĂ©sistancialiste, c'est-Ă -dire le mythe d'une France unie derriĂšre la RĂ©sistance, s'impose. La mĂ©moire du rĂ©gime de Vichy et de la Shoah est refoulĂ©e, comme celle des massacres des minoritĂ©s. La prioritĂ© est donnĂ©e Ă  la reconstruction et Ă  l'unitĂ© nationale. Des travaux de cinĂ©astes et d'historiens ainsi que des procĂšs permettent de porter un nouveau regard sur la Seconde Guerre mondiale. Le mythe rĂ©sistancialiste est critiquĂ© et la Shoah est reconnue. DiffĂ©rents groupes mĂ©moriels dĂ©fendent leur vision du conflit. Bien qu'il existe de nombreux liens entre l'histoire et la mĂ©moire, les historiens cherchent Ă  prendre du recul par rapport Ă  ce rĂ©veil mĂ©moriel. Ainsi, la participation d'historiens en tant que tĂ©moins experts, lors de certains procĂšs, provoque un dĂ©bat sur le rĂŽle qu'ils doivent jouer. Le travail historique, en expliquant la complexitĂ© des Ă©vĂ©nements, contribue Ă  un apaisement des mĂ©moires et Ă  la reconnaissance officielle du rĂŽle de la France et des Français dans le conflit. Face Ă  cette multiplication des commĂ©morations, le risque est de sombrer dans une hypermnĂ©sie, c'est-Ă -dire un excĂšs mĂ©moriel des diffĂ©rents groupes porteurs de mĂ©moire. I/ LES MÉMOIRES D’APRÈS-GUERRE A/ Le mythe rĂ©sistancialiste 1 Une sociĂ©tĂ© traumatisĂ©e La France sort du conïŹ‚it dĂ©sunie et affaiblie Elle a subi de nombreuses pertes humaines avec environ 400 000 morts. Les bombardements ont dĂ©truit de nombreuses villes et des installations plus, le pays est divisĂ© entre les collaborateurs environ 55 000 personnes ont servi avec les forces allemandes ou pĂ©tainistes et les rĂ©sistants 200 000 personnes possĂšdent la carte de combattant de la RĂ©sistance.Les anciens collaborateurs sont punis lors de l’ Ă©puration est parfois une "Ă©puration sauvage". Elle cause la mort de 9000 personnes dont un tiers par les rĂ©sistants. Des femmes, accusĂ©es de "collaboration horizontale", c'est-Ă -dire d'avoir couchĂ© avec l'ennemi, sont lĂ©gale, elle, ouvre 160 000 procĂšs et 7000 personnes sont condamnĂ©es Ă  la peine capitale. Sur ces condamnations Ă  mort, 791 sont rĂ©ellement La prioritĂ© Ă  l’union nationale Compte tenu de la situation de la France, l'objectif au lendemain de la guerre est de mettre en avant l'unitĂ© du pays dans son combat contre l'occupant allemand. L'ordonnance du 9 aoĂ»t 1944 indique que "la forme du gouvernement est et demeure la rĂ©publique. En droit, celle-ci n'a pas cessĂ© d'exister". L'objectif de cette affirmation est de minimiser la responsabilitĂ© de la France et des Français dans le rĂ©gime de Vichy, que De Gaulle considĂšre comme "nul et non avenu". Le terme de "mythe rĂ©sistancialiste" est utilisĂ© par l'historien Henry Rousso pour dĂ©crire la lecture hĂ©roĂŻque d'une France qui aurait Ă©tĂ© totalement rĂ©sistante. De Gaulle entretient le mythe rĂ©sistancialiste d'autant plus que le contexte est difficile pour la France, engagĂ©e dans la guerre d'AlgĂ©rie. REMARQUEđŸ€“ La mĂ©moire est la prĂ©sence sĂ©lective des souvenirs du passĂ© dans une sociĂ©tĂ© donnĂ©e. Elle est souvent plurielle et conflictuelle les diffĂ©rents groupes qui ont vĂ©cu des Ă©vĂ©nements douloureux se font leur propre construction du passĂ© et ces diffĂ©rentes visions peuvent s'opposer. Les groupes qui portent les mĂ©moires cherchent une reconnaissance dans le prĂ©sent de leur vision des Ă©vĂ©nements. L'histoire a pour vocation de restituer le passĂ© de la maniĂšre la plus objective possible. Elle s'appuie sur une Ă©tude critique des sources Ă©crites, orales ou encore archĂ©ologiques. Les mĂ©moires cherchent Ă  rĂ©habiliter, "sauver de l'oubli", alors que l'histoire veut comprendre et expliquer le passĂ©. MĂȘme si l'histoire ne doit pas, dans un souci d'objectivitĂ©, ĂȘtre soumise aux enjeux des mĂ©moires, il existe de nombreux liens et interactions entre les deux.

B Histoire et mémoires du conflit en métropole. 1. Oublier la « sale guerre » : le tabou de la torture. 2. Du réveil des mémoires à la reconnaissance mémorielle. C. Histoire et mémoires

Par Thibaut Cojean, publiĂ© le 16 Mai 2019 2 min LycĂ©e Histoire-gĂ©ographie Bac Dans chacune des sĂ©ries gĂ©nĂ©rales et dans trois sĂ©ries technologiques, l’histoire-gĂ©ographie a une place importante. Pour grappiller des points au bac, vous pouvez illustrer vos propos par des paroles de personnages historiques. Voici notre sĂ©lection de citations Ă  utiliser Ă  bon escient. Qu’ils aient Ă©tĂ© des personnalitĂ©s politiques, des chefs d’État, des Ă©crivains, des militaires ou des artistes, de nombreux hommes et femmes du XXe siĂšcle ont Ă©tĂ© commentateurs de l’actualitĂ© de leur Ă©poque. Aujourd’hui, les paroles de ces personnages historiques sont restĂ©es et servent bien souvent Ă  mettre en relief des commentaires ou des dissertations. C’est notamment le cas au baccalaurĂ©at, Ă  l'Ă©preuve d’histoire-gĂ©ographie. Enjeux gĂ©opolitiques, rĂ©gimes politiques, conflits, indĂ©pendances ou unions, retrouvez notre sĂ©lection de citations Ă  utiliser dans votre copie, selon le chapitre. Lire aussi La France de 1945 Ă  nos jours Bilan et mĂ©moire de la Seconde Guerre mondiale "Paris ! Paris outragĂ© ! Paris brisĂ© ! Paris martyrisĂ© ! Mais Paris libĂ©rĂ© ! LibĂ©rĂ© par lui-mĂȘme, libĂ©rĂ© par son peuple avec le concours des armĂ©es de la France, avec l’appui et le concours de la France tout entiĂšre, de la France qui se bat, de la seule France, de la vraie France, de la France Ă©ternelle." Charles de Gaulle 1890–1970, le 25 aoĂ»t 1944 lors de la libĂ©ration de Paris. "Que seriez-vous devenus sans moi ? Pendant que le gĂ©nĂ©ral de Gaulle, hors de nos frontiĂšres, poursuivait la lutte, j’ai prĂ©parĂ© les voies Ă  la libĂ©ration en conservant une France douloureuse, mais vivante." MarĂ©chal PĂ©tain 1856–1951, le 23 juillet 1945 Ă  l’ouverture de son procĂšs. "La France, patrie des LumiĂšres et des droits de l’homme, terre d’accueil et d’asile, la France, ce jour-lĂ , accomplissait l’irrĂ©parable. Manquant Ă  sa parole, elle livrait ses protĂ©gĂ©s Ă  leurs bourreaux." Jacques Chirac, le 16 juillet 1995 lors des commĂ©morations de la Rafle du Vel’ d’Hiv’. L’évolution politique, Ă©conomique et culturelle en France "La rĂ©forme, oui ; la chienlit, non !" Charles de Gaulle 1890–1970. "Soyons rĂ©alistes, demandons l’impossible." Citation faussement attribuĂ©e Ă  Ernesto Che Guevara 1928–1967 et reprise par les manifestants de Mai 68. "La France ne peut ĂȘtre la France sans la grandeur." Charles de Gaulle 1890–1970. "Les Français aiment la bagnole." Georges Pompidou 1911–1974. L’Europe de 1945 Ă  nos jours L’Europe de l’Ouest en construction jusqu’à la fin des annĂ©es 1980 "Et on entendra la France crier “Allemagne, me voilĂ  ! Suis-je ton ennemie ? Non ! je suis ta sƓur ! [
] Soyons la mĂȘme RĂ©publique, soyons les États-Unis d’Europe !”" Victor Hugo 1802–1885, discours Ă  l’AssemblĂ©e nationale le 1er mars 1871. "La contribution qu’une Europe organisĂ©e et vivante peut apporter Ă  la civilisation est indispensable au maintien des relations pacifiques." Robert Schuman 1886–1963, le 9 mai 1950. "Je pense qu’entre des peuples qui sont gĂ©ographiquement groupĂ©s comme les peuples d’Europe, il doit exister une sorte de lien fĂ©dĂ©ral." Aristide Briand 1862–1932. Le temps des dĂ©mocraties populaires 1948–1989 "Si le socialisme qui se pratique chez nous Ă©tait trĂšs attirant et trĂšs correct, c’est l’Ouest qui aurait dĂ» construire le mur ! Cela aurait Ă©tĂ© correct d’aprĂšs moi." Stefan Heym 1913–2001. "Quelqu’un que vous avez privĂ© de tout n’est plus en votre pouvoir. Il est de nouveau entiĂšrement libre." Alexandre Soljenitsyne 1918–2008. Les enjeux europĂ©ens depuis 1989 "Le pouvoir qu’on enlĂšve au peuple, aucun autre peuple ni aucune rĂ©union de peuples n’en hĂ©rite. Ce sont des technocrates dĂ©signĂ©s et contrĂŽlĂ©s encore moins dĂ©mocratiquement qu’auparavant qui en bĂ©nĂ©ficient et le dĂ©ficit dĂ©mocratique, tare originelle de la construction europĂ©enne, s’en trouve aggravĂ©." Philippe SĂ©guin 1943–2010. Lire aussi Le monde de 1945 Ă  nos jours Le monde en 1945 "Le monde est ce qu’il est, c’est-Ă -dire peu de chose". Albert Camus 1913–1960, Ă©ditorial de Combat, 8 aoĂ»t 1945. "Nous avons gagnĂ© contre les Allemands la course Ă  la dĂ©couverte." Harry Truman 1884–1972, prĂ©sident des États-Unis, message radiodiffusĂ©, 6 aoĂ»t 1945. "Allemagne, annĂ©e zĂ©ro". Titre du film 1948 de Roberto Rossellini 1906–1977. "L’Europe se trouve aujourd’hui devant le dĂ©clin, mais l’Europe ne peut pas rĂ©gresser, elle doit vivre, pour nous, pour les EuropĂ©ens et pour le monde entier." Konrad Adenauer 1876–1967 en 1946. De la sociĂ©tĂ© industrielle Ă  la sociĂ©tĂ© de communication "Dans le monde qui Ă©tait le leur, il Ă©tait presque la rĂšgle de dĂ©sirer toujours plus qu’on ne pouvait acquĂ©rir." Georges Perec 1936–1982, dans Les Choses 1965. "Je veux de l’argent, simplement pour ĂȘtre riche." John Lennon 1940–1980. "La publicitĂ©, c’est la plus grande forme d’art du XXe siĂšcle." Marshall McLuhan 1911–1980. "Personne ne se souviendrait du bon Samaritain s’il n’avait eu que de bonnes intentions. Il avait aussi de l’argent." Margaret Thatcher 1925–2013. Les grands modĂšles idĂ©ologiques et la confrontation Est-Ouest jusqu’aux annĂ©es 1970 "Ich bin ein Berliner" John Fitzgerald Kennedy 1917–1963, Ă  Berlin-Ouest le 16 juin 1963. "De Stettin dans la Baltique jusqu’à Trieste dans l’Adriatique, un rideau de fer est descendu sur l’Europe." Winston Churchill 1874–1965, le 5 mars 1946. ModĂšles amĂ©ricains et soviĂ©tiques "Si le communisme ne devait pas conduire Ă  la crĂ©ation d’un homme nouveau, il n’aurait aucun sens." Ernesto Che Guevara 1928–1967. "Ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, demande ce que tu peux faire pour ton pays." John Fitzgerald Kennedy 1917–1963, discours d’investiture, le 20 janvier 1961. "Non je ne suis pas AmĂ©ricain, je suis l’un des 22 millions de Noirs qui sont victimes de l’amĂ©ricanisme." Malcom X 1925–1965. Le conflit israĂ«lo-palestinien "Ce n’est pas la libĂ©ration de la peur mais l’équilibre de la peur qui a rendu possible la survie de notre civilisation." Golda Meir 1898–1978. "Quelle dignitĂ© peut avoir l’homme sans patrie, sans drapeau, sans adresse. Quelle dignitĂ© ?" Mahmoud Darwich 1941–2008. Le tiers-monde indĂ©pendance, contestation de l’ordre mondial, diversification "La colonisation est plus que la domination d’un individu par un autre, d’un peuple par un autre ; c’est la domination d’une civilisation par une autre ; la destruction des valeurs originales par des valeurs Ă©trangĂšres." LĂ©opold SĂ©dar Senghor 1906–2001. "Le principe fondamental de toute guerre coloniale est que l’EuropĂ©en soit supĂ©rieur aux peuples qu’il combat ; sans quoi la guerre n’est pas coloniale, cela saute aux yeux." Anatole France 1844–1924. "Le prix de l’homme baisse quand il n’a plus l’usage de sa libertĂ©." HĂŽ Chi Minh 1890–1969. "La non-violence sous sa forme active consiste en une bienveillance envers tout ce qui existe, c’est l’amour pur." Gandhi 1869–1948. À la recherche d’un nouvel ordre mondial depuis les annĂ©es 1970 "L’ancien systĂšme s’est Ă©croulĂ© avant que le nouveau n’ait pu se mettre en marche." MikhaĂŻl Gorbatchev 1931. "Je viens Ă  vous avec un rameau d’olivier dans la main gauche et une mitraillette dans la main droite. Ne faites pas tomber le rameau d’olivier." Yasser Arafat 1929–2004 le 13 novembre 1974 lors d’un discours Ă  l’ONU. "L’histoire a lancĂ© aux États-Unis et Ă  leurs alliĂ©s un appel Ă  l’action, et c’est tout autant notre responsabilitĂ© que notre privilĂšge que de mener ce combat pour la libertĂ©." George W. Bush 1946, le 29 janvier 2002.
Description Voici une dissertation que j'ai réalisée dans le cadre du cours d'HGGSP en terminale et pour laquelle j'ai obtenu la note de 18/20. Le sujet porte sur les enjeux mémoriels de la guerre d'Algérie en France et en Algérie. Mon plan se déroule en 3 parties et reprend les éléments du cours en y ajoutant des références

Jalon 2 - Exploiter et protĂ©ger une ressource naturelle » la forĂȘt française depuis Colbert Ressources naturelles mise en valeur d’un capital naturel ressources minĂ©rales, Ă©nergĂ©tiques, Ă©puisables ou renouvelables ForĂȘt grande Ă©tendue couverte d’arbres territoire d’au moins 5000m2 occupĂ© au moins par 20% de couvert boisĂ©. On distingue la forĂȘt vierge ou primaire forĂȘt ayant Ă©voluĂ© sans intervention humaine de la forĂȘt secondaire forĂȘt s’étant reconstituĂ©e aprĂšs l’exploitation de la forĂȘt Comment ont Ă©voluĂ© les interactions entre la sociĂ©tĂ© et la forĂȘt depuis l’Ancien RĂ©gime jusqu’à nos jours ? PrĂ©ambule voir diaporama Evolution de la forĂȘt depuis le Moyen Age quels constats peuvent ĂȘtre faits ? ActivitĂ© n°1 La forĂȘt française sous Colbert et l’Ancien RĂ©gime une ressource essentielle notice biographique p 292 Documents Ă  Ă©tudier + diaporama Les chĂȘnes français, le "trĂ©sor" de Colbert par Jacques-Marie Vaslin maĂźtre de confĂ©rences, Le Monde, 27/04/2011. Les forĂȘts françaises abritent aujourd'hui des chĂȘnes plusieurs fois centenaires. Ce qui fait le bonheur des promeneurs dans les forĂȘts de Tronçais dans l'Allier, ou de BercĂ© dans la Sarthe. Ces arbres sont en fait les reliques d'une politique engagĂ©e il y a plus de trois siĂšcles par le parangon du mercantilisme en France Jean-Baptiste Colbert 1619-1683. Au milieu du XVIIe siĂšcle, la marine française est dans un piĂštre Ă©tat, contrecoup de la Fronde. Seuls deux ou trois vaisseaux peuvent affronter la haute mer. La marine doit louer ou acheter des navires Ă©trangers en cas de guerre. Colbert dĂ©cide alors de rĂ©organiser toute la filiĂšre, de la culture du chĂȘne au chantier naval. La construction d'un grand vaisseau nĂ©cessite d'abattre jusqu'Ă  4 000 chĂȘnes centenaires. Or Ă  cette Ă©poque, il n'existe pas de politique forestiĂšre digne de ce nom. Le dĂ©frichage et la surexploitation des forĂȘts royales ont provoquĂ© une baisse rĂ©guliĂšre de la surface boisĂ©e. La forĂȘt s'Ă©tend alors sur environ 13 millions d'hectares. Le bois de chĂȘne Ă©tant insuffisant, on en importe essentiellement d'Italie et d'Albanie. Le pin, utilisĂ© pour le grĂ©ement, provient d'Europe du Nord. En cas de reprise des hostilitĂ©s, la maĂźtrise des routes du bois devient stratĂ©gique. Mais toutes ces importations ne conviennent pas au mercantiliste Colbert. Aux yeux de cet homme d'Etat, la forĂȘt constitue Ă  la fois une source de richesse importante, "un trĂ©sor qu'il faut soigneusement conserver", et une ressource indispensable pour la construction de navires. On ne la prĂ©serve pas pour son Ă©cosystĂšme, mais par intĂ©rĂȘt militaire et Ă©conomique. L'ordonnance d'aoĂ»t 1669 scelle une reprise en main vigoureuse des forĂȘts françaises. Un quart de la surface des forĂȘts doit ĂȘtre prĂ©servĂ©, l'Ăąge d'abattage des arbres est reculĂ© Ă  vingt ans, 32 baliveaux Ă  l'hectare sont conservĂ©s. L'abattage est rĂ©glementĂ©. Les rĂ©sultats ne tardent d'ailleurs pas Ă  se faire sentir les recettes des forĂȘts royales passent de 50 000 livres en 1662 Ă  1 million vingt ans plus tard. Dans la foulĂ©e, les chantiers navals sont rĂ©organisĂ©s pour que la fabrication d'un navire prenne un rythme industriel. La rĂ©alisation de maquettes de bateaux permet de standardiser leur construction. Dans le dessein d'en augmenter la performance, on fait appel aux mathĂ©maticiens et aux gĂ©omĂštres. Le personnel est formĂ© dans des Ă©coles navales, on emploie aussi de la main-d'oeuvre Ă©trangĂšre. Au besoin, on a recours Ă  l'espionnage pour percer les secrets de fabrication des ennemis. L'effort est considĂ©rable. Rien qu'en 1673, vingt-six navires et six galĂšres sortent des chantiers de Rochefort, qui emploient alors 20 000 personnes. Dix ans auparavant, ce bourg ne comptait que 500 Ăąmes. En 1677, la marine est en possession de 300 vaisseaux et galĂšres. Mais la RĂ©volution porte un coup Ă  cette politique. La libertĂ© de coupe, restaurĂ©e par une loi de 1791, et l'anarchie ambiante livrent les Pau pillage. Le massif forestier s'en trouve rĂ©duit de 500 000 hectares. Le dĂ©but du XIXe siĂšcle voit le retour d'une politique forestiĂšre. C'est ainsi que, depuis prĂšs de deux siĂšcles, la France maintient une gestion rigoureuse de son patrimoine forestier. L'hĂ©ritage lĂ©guĂ© par Colbert se retrouve dans une administration des forĂȘts efficace, de riches massifs forestiers et une conception de l'Ă©conomie faisant de l'Etat un acteur Ă  part entiĂšre. » Vocabulaire Parangon modĂšle Mercantilisme Doctrine Ă©conomique des XVI° et XVII° siĂšcles encourageant le dĂ©veloppement du commerce extĂ©rieur afin d’enrichir l’Etat et de renforcer sa puissance. L’Etat intervient dans l’économie par des lois protectionnistes et en dĂ©veloppant des infrastructures telles que les manufactures. Fronde rĂ©volte 1648-1653 des nobles du Royaume de France face Ă  la montĂ©e de l’autoritĂ© monarchique durant la RĂ©gence d’Anne d’Autriche minoritĂ© de Louis XIV GrĂ©ement Ă©quipement relatif Ă  la voilure d’un navire mĂąt, cordage, voiles
 Baliveau jeune arbre rĂ©servĂ© pour la construction Futaie forĂȘt de grands arbres Ordonnance acte lĂ©gislatif Ă©mis par le Roi Document 3 page 293 Les maĂźtrises du royaume de France en 1661 le Royaume de France est divisĂ© en 9 maĂźtrises, juridictions chargĂ©es de gĂ©rer les forĂȘts. Questions Qui est Colbert en 1669 ? Quel est le contexte forestier en France au milieu du XVII° siĂšcle ? Comment la forĂȘt est-elle perçue par Colbert ? Que dĂ©cide-t-il d’instaurer pour exploiter avec rationalitĂ© la forĂȘt ? Quel doit ĂȘtre le rĂŽle de l’Etat d’aprĂšs lui ? Quelles furent les consĂ©quences pour les massifs forestiers français ? pour la stratĂ©gie et l’économie françaises ? ActivitĂ© n°2 La forĂȘt et la rĂ©volution industrielle, une rupture dans la relation Ă  l’espace forestier ? RĂ©flexion Ă  partir de la forĂȘt de la Lande de Gascogne Document 1 p 294 Document cf image plus bas dans le blog. Extrait des Annales de gĂ©ographie - 1925 Article de A CavaillĂ©s A partir d’un livre rĂ©cent intitulĂ© Transformation des landes de Gascogne et leur situation actuelle » par A Larroquette- 1925 Questions Dans quelle mesure peut-on dire que la forĂȘt des Landes est une ressource naturelle » ? Qui sont les acteurs de la transformation de ce milieu ? Quel est le principal type d’exploitation de cette forĂȘt ? ActivitĂ© 3 La forĂȘt française Ă  l’heure de la transition Ă©cologique, un espace multifonctionnel ou disputĂ© ? Document 5 page 295 Autres documents la vidĂ©o Ă©couter Environnement faut-il interdire l’abattage massif dans les forĂȘts ? Ce vendredi, des dizaines d’affiches seront collĂ©es dans le Morvan pour dĂ©noncer les coupes rases. Un enjeu Ă©cologique majeur selon les associations. Une parcelle de forĂȘt abattue oĂč quelques souches d'arbres Ă©parses gisent encore au sol comme autant de cadavres. Des troncs transportĂ©s par un engin de chantier sur un vallon ratiboisĂ© par les tronçonneuses. Et en lĂ©gende de ces photos gĂ©antes de 3 m de haut, le mĂȘme message Amazonie? Non, France. Stop aux coupes rases ». 
 Le phĂ©nomĂšne des coupes Ă  blanc se dĂ©veloppe partout sur le territoire, dans le Morvan mais aussi en Auvergne, dans les Landes, en Alsace ou dans le PĂ©rigord », dĂ©nonce le coordinateur des campagnes de CanopĂ©e Sylvain Angerand. D'aprĂšs les associations, le gouvernement prĂ©voit d'augmenter la rĂ©colte de bois de plus de 70 % entre aujourd'hui et 2050 ». L'objectif de la campagne est d'interpeller les dĂ©putĂ©s et le gouvernement pour obtenir une loi interdisant les coupes rases de plus de 2 ha, sauf en cas de motif sanitaire. 
 Chaque hectare rĂ©coltĂ© doit ĂȘtre intĂ©gralement reboisĂ© » La Suisse a interdit les coupes rases depuis 1976 tandis que l'Allemagne et l'Autriche ont adoptĂ© des rĂ©glementations trĂšs restrictives », affirme l'Ă©lue LFI Mathilde Panot du Val-de-Marne. Il existe actuellement 136 espĂšces d'arbres dans les forĂȘts françaises mais on s'oriente de plus en plus vers un modĂšle d'industrialisation de la gestion forestiĂšre avec une volontĂ© de faire au maximum de la monoculture de rĂ©sineux ». 
 En dĂ©calage avec les enjeux Ă©cologiques actuels » ContactĂ©e alors par nos soins lors de cette premiĂšre opĂ©ration mĂ©diatique, l'Union de la coopĂ©ration forestiĂšre française UCFF qui reprĂ©sente 110 000 sylviculteurs forestiers privĂ©s, s'Ă©tait vertement dĂ©fendue. Nous n'avons aucun intĂ©rĂȘt Ă  saccager les forĂȘts que nous gĂ©rons et si nous effectuons des coupes rases, nous le faisons de maniĂšre professionnelle et maĂźtrisĂ©e, nous expliquait le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'UCFF, Julien Bluteau. Par ailleurs, il faut bien comprendre qu'il n'y a pas de dĂ©forestation puisque chaque hectare de forĂȘt rĂ©coltĂ© doit ĂȘtre intĂ©gralement reboisĂ© ». Sauf que les partisans de la diversitĂ© en forĂȘt dĂ©noncent les consĂ©quences de ces forĂȘts artificielles » qui remplacent parfois des massifs de chĂȘnes centenaires. Ces forĂȘts plantĂ©es sont moins rĂ©sistantes aux maladies et au rĂ©chauffement, attirent moins d'oiseaux, d'insectes et on y voit moins de champignons, Ă©numĂšre Mathilde Panot. Et puis quel effet terrible sur le paysage quand la coupe rase a Ă©tĂ© effectuĂ©e ». Ces pratiques ne sont plus acceptĂ©es par la sociĂ©tĂ© et en dĂ©calage avec les enjeux Ă©cologiques actuels, estime Sylvain Angerand. Avec cette campagne, nous voulons plus largement ouvrir le dĂ©bat sur l'avenir des forĂȘts en France ». Source Le Parisien, 05/06/2020 Qui sont les diffĂ©rents utilisateurs, usagers et quelles sont les diffĂ©rentes fonctions de la forĂȘt en France ? Quels conflits naissent entre ces diffĂ©rents usagers et utilisateurs de la forĂȘt ? Quels sont les enjeux Ă©conomiques, environnementaux liĂ©s Ă  l’utilisation et Ă  la protection de cet espace ?

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