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Religieux et consacrĂ©sL'appel Ă  la vie religieuseÀ l’origine de toute vocation Ă  la vie consacrĂ©e, il y a toujours une expĂ©rience forte de Dieu, une expĂ©rience qui ne s’oublie pas, on s’en souvient toute sa vie !
 Et cela nous ne pouvons pas le calculer ni le programmer. Dieu nous surprend toujours ! C’est Dieu qui appelle
Pape François, aux jeunes Ă  Assise 4 octobre 2013SƓur Marie-RĂ©ginald, ancienne membre du Service des vocations de VersaillesLa plupart du temps, c’est au contact d’une personne consacrĂ©e ou d’une communautĂ© qu’une vocation religieuse s’éveille. Pour ceux qui se posent la question d’un appel de Dieu, le meilleur moyen de confronter leur dĂ©sir avec la rĂ©alitĂ© sera de tisser des liens avec la communautĂ© qui les attire. Par exemple, en venant faire quelques sĂ©jours Ă  l’hĂŽtellerie de ce monastĂšre ou de cette communautĂ© religieuse... C'est d'abord lĂ  que le discernement pourra se de religieux et consacrĂ©sQui sont-il ? Que font-ils ? Et pourquoi ? Voici quelques visages de vocations religieuses accomplies. Attention ces tĂ©moignages donnent des aperçus sur la vie religieuse monastique ou apostolique ; ils sont loin de faire le tour de toutes les formes de vies consacrĂ©es existant dans l’Eglise. Le but est de vous en faire goĂ»ter quelque chose pour que vous puissiez dĂ©couvrir votre propre vocation, celle Ă  laquelle le Seigneur vous appelle
 et qui n’est pas forcĂ©ment en ligne sur heures avec les moines du Bec-Hellouin from PĂšlerin VidĂ©o on repĂšres sur la vie religieuseIl y a peut-ĂȘtre des visages de personnes consacrĂ©es qui nous ont marquĂ©s. Par le rayonnement d'un "je ne sais quoi", par le dĂ©vouement Ă©tonnant qu'elles dĂ©ploient, par ce qu'elles nous rĂ©vĂšlent du visage du Christ. Et nous voudrions bien comprendre davantage ce qui les fait vivre... Voici quelques articles de fond sur la vie propos de religieux et consacrĂ©sIls sont moines, religieux ou consacrĂ©s dans le monde
 et nous parlent spontanĂ©ment de ce qui est prĂ©cieux Ă  leurs yeux, Ă  travers tel ou tel aspect de leur vie donnĂ©e Ă  Dieu. Rien d’exhaustif simplement quelques perles qui peuvent rĂ©sonner plus ou moins fort en chacun de nous
A l'Ă©cole des PĂšres du dĂ©sert... Petit parcours de vie spirituelle !Non sans un brin d'humour, le PĂšre Nicolas Delafon nous donne des leçons de vie spirituelle Ă  l'Ă©cole de grands maĂźtres, les PĂšres du DĂ©sert Abba ArsĂšne, Abba PoĂ«men, Abba Antoine... Des pĂ©pites d'or pour notre n°1 Fuis ! » Au IVĂšme siĂšcle, un pĂšre du dĂ©sert, ArsĂšne le Grand, reçoit un ordre dans la priĂšre, tandis qu’il se trouve au palais impĂ©rial Fuis, tais-toi et demeure en repos »...Etape n°2 Fuis et marche ! » Partir ne signifie pas tout quitter pour toujours. Pour la plupart, ce dĂ©part est une dĂ©sertion de cƓur pour un temps une minute, une heure, une journĂ©e, 
 Pendant ce temps, le cƓur est dĂ©gagĂ© des soucis des choses du monde et du moment...Etape n°3 Ne retourne pas en arriĂšre ! » Le dĂ©sert se traduit toujours par une rupture physique partir en pĂšlerinage dans un pays Ă©tranger, se retirer une heure dans une journĂ©e pour prier
 Cependant, cette premiĂšre sĂ©paration vise une dĂ©sertion du cƓur, une conversion spirituelle...Etape n°4 Tais-toi ! » En priant ou en vivant une journĂ©e de dĂ©sert, chacun s’extrait du monde. Ce dĂ©part est un arrachement. Une fois parvenu au lieu de sa retraite, l’exilĂ© ne doit pas s’installer et recrĂ©er un autre monde, copie du monde qu’il vient de quitter...Etape n°5 Parle ! » Pour tous les PĂšres, le passage par le silence vise une qualitĂ© de parole ... Alors, l’ĂȘtre humain retrouve sa voix vĂ©ritable et sa parole et son regard deviennent priĂšre...Etape n°6 Travaille ! » L’attirance du dĂ©sert est dĂ©jĂ  un don de Dieu. Pourtant, une fois au dĂ©sert, quelle activitĂ© et quelle priĂšre ? Que faire durant une retraite ou une journĂ©e de dĂ©sert ?...Etape n°7 Aime ! » La tranquillitĂ© vĂ©cue Ă  l’intĂ©rieur, le dĂ©gagement des soucis du monde, la solitude et le silence disposent le cƓur Ă  l’amour...Etape n°8 Vis dans l'Esprit et discerner les esprits ! » La vie intĂ©rieure peut ĂȘtre agitĂ©e ou paisible. Elle passe par des mouvements ou des rĂ©alitĂ©s qui sont appelĂ©es esprits », motions », inspirations », pensĂ©es », dĂ©sirs », suggestions » ou passions de l’ñme »...Etape n°9 Trois degrĂ©s ou Ă©tapes Les PĂšres du dĂ©sert, en particulier saint Jean Climaque, ont dĂ©ployĂ© une pĂ©dagogie spirituelle. Avec saint ArsĂšne, cette pĂ©dagogie s’articule selon trois Ă©tapes ou degrĂ©s. Elle aboutit Ă  une paix...
Dans la vie monastique, je peux vivre dĂ©pouillĂ©, je peux vivre dans une recherche de l'essentiel. L'Ă©coute, c'est la premiĂšre Ă©tape de l'obĂ©issance. Arriver Ă  une Ă©coute du coeur profond : c'est un vrai dĂ©centrement de soi pour ĂȘtre soi-mĂȘme. Cela vaut la peine. Pour moi le premier acte d'obĂ©issance a Ă©tĂ© mon entrĂ©e au monastĂšre.
Marcel NEUSCH, assomptionniste, responsable de la formation "Avant tout, vivez unanimes Ă  la maison, ayant une seule Ăąme et un seul cƓur tournĂ©s vers Dieu" St Augustin, RĂšgle "Assomptionnistes, nous sommes des religieux vivant en communautĂ© apostolique..." RĂšgle de vie, §.1 Si la requĂȘte de vie communautaire est une constante aujourd’hui, tant chez les jeunes qui se prĂ©sentent dans les sĂ©minaires que chez ceux qui frappent aux portes des monastĂšres ou des communautĂ©s religieuses, elle est gĂ©nĂ©ralement trĂšs forte chez les candidats Ă  la vie assomptionniste. Les deux textes citĂ©s en exergue, l’un tirĂ© de la RĂšgle de saint Augustin, l’autre du premier paragraphe de notre RĂšgle de vie, soulignent aussi que la vie communautaire est la condition sine qua non d’une vie Ă  l’Assomption. Il n’est donc pas surprenant qu’un jeune qui aspire Ă  la vie religieuse Ă  l’Assomption mise en prioritĂ© sur la communautĂ©, ou dĂ©couvre celle-ci trĂšs vite comme une dimension constitutive de la vie religieuse. Les considĂ©rations qui suivent commenceront par prĂ©senter, Ă  l’état brut, la "requĂȘte de vie communautaire" telle que les jeunes eux-mĂȘmes l’ont exprimĂ©e. Il ne s’agit donc pas des simples impressions d’un "formateur" mais des rĂ©sultats d’un sondage rĂ©alisĂ© auprĂšs des jeunes actuellement engagĂ©s dans la vie religieuse Ă  l’Assomption. Une deuxiĂšme partie portera sur les exigences qu’une telle requĂȘte contient pour les formateurs. Il va de soi que je ne parle ici que de la France, et qu’en ce qui concerne d’autres jeunes en formation, notamment au ZaĂŻre et Ă  Madagascar, des nuances seraient Ă  apporter. > LIBRE EXPRESSION DES JEUNES RELIGIEUX EN FORMATION Avant de donner la parole aux jeunes, il est important d’attirer l’attention, en ce qui concerne l’Assomption, sur trois points 1. Les jeunes en formation en France, depuis le postulat jusqu’à l’ordination, reprĂ©sentent une trentaine ces chiffres traduisent Ă  la fois un net recul par rapport aux annĂ©es fastes, mais aussi une reprise, aprĂšs la pĂ©riode de crise qui a suivi mai 68. 2. Il y a eu, depuis le Concile, une redĂ©couverte du charisme de la vie religieuse, ce qui s’est traduit par une dissociation entre sacerdoce et vie religieuse. Plusieurs de ces jeunes n’envisagent pas le sacerdoce. 3. Pour leur formation, les jeunes sont dispersĂ©s dans les diffĂ©rentes communautĂ©s, sauf pendant le noviciat -, et ils bĂ©nĂ©ficient de la formation d’institutions diverses, surtout universitaires. Voici maintenant les sept questions que je leur ai posĂ©es. I - EN VENANT A 1’ASSOMPTION, LES ATTENTES COMMUNAUTAIRES TENAIENT-ELLES UNE PLACE IMPORTANTE DANS TA DEMARCHE ? "Absolument, c’est-Ă -dire que sans attentes communautaires, je n’aurais jamais rencontrĂ© 1’Assomption, puisque c’est Ă  cause mĂȘme de ce dĂ©sir je vivais dĂ©jĂ  en communautĂ© laĂŻque que je suis arrivĂ© pour vivre la communautĂ©, la priĂšre, l’accueil, la mixitĂ© homme/femme et laĂŻc/religieux..." "Ayant cheminĂ© depuis l’ñge de 15 ans avec des communautĂ©s charismatiques, je suis marquĂ© par ce que l’on appelle le renouveau communautaire. Cela s’est manifestĂ© chez moi par la nĂ©cessitĂ© de ne plus cheminer seul ’On ne devient pas un saint tout seul’ Daniel Ange. L’Assomption, dĂ©couverte Ă  20 ans, rĂ©pondait Ă  mes attentes un lieu de vie avec un certain esprit de famille fait d’ouverture, de sens de l’accueil, de partage des diffĂ©rences. La vie commune m’a fait dĂ©couvrir certains traits nĂ©cessaires pour le bien-vivre-ensemble franchise, cordialitĂ©, initiative. Vivre en commun m’est apparu comme un choix de vie Ă©vangĂ©lique pertinent ’Voyez comme ils s’aiment !’ face Ă  une sociĂ©tĂ© individualiste." Pour beaucoup, la vie communautaire a Ă©tĂ© "le facteur dĂ©terminant". Pourtant, disent certains, la communautĂ© "n’a pas Ă©tĂ© Ă  l’origine de mon choix. Il s’agissait pour moi de faire le point sur ma vie avant un engagement professionnel et d’apprendre Ă  prier. La communautĂ© m’a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e comme un lieu oĂč je pouvais concilier discernement, priĂšre et poursuite de mes Ă©tudes. Je ne savais pas ce qu’était la vie communautaire...". "La communautĂ© est devenue peu Ă  peu un chemin d’évangĂ©lisation personnelle et d’ouverture aux autres, un lieu de vĂ©rification de l’aptitude Ă  vivre avec d’autres il s’agissait pour moi de ’dĂ©passer l’utopie communautaire’ ; elle a Ă©tĂ© un ’chemin d’ouverture et de mission’". II - CES ATTENTES ETAIENT-ELLES PRIORITAIRES OU FAISAIENT-ELLES NOMBRE AVEC D’AUTRES ATTENTES ? Si, pour la plupart, l’attente communautaire Ă©tait prioritaire, elle n’était pas exclusive d’autres attentes. On vient de le voir, pour certains, la communautĂ© est d’abord apparue comme un lieu oĂč l’on cherche ensemble Ă  discerner. "En y rĂ©flĂ©chissant bien, je dois avouer que l’attente de vie communautaire n’a pas Ă©tĂ© prioritaire dans mon dĂ©sir de venir Ă  l’Assomption. Je suis plutĂŽt venu pour faire le point sur ma vie, rĂ©flĂ©chir sur un Ă©ventuel choix de vie, et ce pourquoi pas avec d’autres personnes en recherche." Pour ceux qui ont fait une expĂ©rience assez longue de vie communautaire, des attentes plus prĂ©cises se font jour, telles que l’approfondissement spirituel, l’ouverture, l’accueil, la mission, etc. "L’attente communautaire pourrait se dire en termes de lieu d’Eglise oĂč l’on essaie de vivre quelque chose de l’Evangile. L’important est le ’ensemble’". Voici, pour illustrer ces dimensions, deux tĂ©moignages "La vie communautaire m’apparaĂźt comme le moyen le plus simple d’éviter les illusions pour que ma vie soit centrĂ©e sur le Christ. Elle exige la priĂšre commune et personnelle, le partage des points de vue et des engagements de chacun, un pĂŽle de dĂ©cision aussi. L’accueil est un Ă©lĂ©ment essentiel, un critĂšre d’ecclĂ©sialitĂ©.." "J’ai trouvĂ© Ă  l’Assomption des convictions nĂ©es d’expĂ©riences antĂ©rieures, principalement dans deux directions La recherche de l’unitĂ© ’Dans un monde divisĂ©, la communautĂ© assomptionniste tĂ©moigne que le Christ est vivant au milieu de nous et fait notre unitĂ© pour l’amour de l’évangile". Le souci d’annoncer JĂ©sus-Christ Dire sa foi haut et fort va de pair avec la construction d’un monde plus juste et fraternel, ce qui se traduit par le recours aux moyens modernes de communication et le travail avec les laĂŻcs. III - QUELS SONT POUR TOI LES ELEMENTS CONSTITUTIFS D’UNE COMMUNAUTE ASSOMPTIONNISTE ? CES ELEMENTS SONT-ILS EFFECTIVEMENT VECUS ? "Dans l’Esprit de l’Assomption, il y a le primat de la vie fraternelle. D’une communautĂ© Ă  l’autre, il peut y avoir des diffĂ©rences. Il n’en demeure pas moins que j’ai souvent retrouvĂ© dans diffĂ©rentes communautĂ©s une simplicitĂ© de vie, un grand sens de l’accueil, une ouverture sur le monde, etc." Ces mĂȘmes Ă©lĂ©ments sont soulignĂ©s surtout par les plus anciens qui les ont dĂ©couverts et intĂ©grĂ©s au cours de la formation. Ainsi, l’accent est mis sur unitĂ© de lieu ; priĂšre office, eucharistie, adoration commune, retraites communautaires ; temps d’échange effectif ; esprit franc, ouvert, simplicitĂ©, cordialitĂ©, libertĂ© ; rĂ©fĂ©rence Ă  l’Institut supĂ©rieurs, religieux ; l’ouverture de la communautĂ© par l’accueil celui-ci doit ĂȘtre adaptĂ© au style de chaque communautĂ©, mais "il faut que l’extĂ©rieur perçoive le religieux sur fond communautaire, en sorte que la communautĂ© devient le lieu du tĂ©moignage Ă©vangĂ©lique ; solidaritĂ©s selon les besoins de l’Eglise, de la sociĂ©tĂ©..." "Les vƓux, en radicalisant les points majeurs de la vie religieuse, font d’elle un rappel de ce que tout baptisĂ© est appelĂ© Ă  vivre c’est une sorte de parabole de la communautĂ© chrĂ©tienne. Elle devient ainsi une sorte de mĂ©moire Ă©vangĂ©lique, avec ses bĂ©atitudes... Elle n’existerait pas sans le don de Dieu reçu et acceptĂ©. C’est pourquoi, la vie religieuse est tĂ©moignage en elle-mĂȘme... et aussi sujette Ă  l’hypocrisie quand elle oublie qu’elle se reçoit d’un autre ou pense qu’elle est un chemin d’excellence... pour les meilleurs !" IV - COMMENT CONCILIER LES EXIGENCES DE LA VIE COMMUNAUTAIRE AVEC LES AUTRES ASPECTS DE LA VIE ASSOMPTIONNISTE, TEL QUE LA DIMENSION APOSTOLIQUE ? "Il ne s’agit pas de conciliation, mais d’exigence. Vivre en communautĂ©, c’est vivre en relation avec le monde et l’Eglise. Comme pour le reste, l’apostolat d’un religieux n’est pas individuel, mĂȘme si c’est lui et pas un autre qui fait ceci ou cela... La vie apostolique est davantage la consĂ©quence d’un choix de vie que sa raison d’ĂȘtre si la vie communautaire pĂątit exagĂ©rĂ©ment des contraintes de la vie apostolique, cette vie apostolique a de fortes chances de ne plus ĂȘtre vĂ©ritablement assomptionniste... Je crois que la vie ensemble est difficile et que, sous prĂ©texte d’apostolat, on trouve facilement un moyen d’y Ă©chapper !" "Notre spiritualitĂ© augustinienne nous invite Ă  faire le va et vient entre vie communautaire et mission apostolique. Cela demande une responsabilitĂ© rĂ©elle, une discipline de vie personnelle et communautaire, des structures de dialogue entre jeunes, avec les supĂ©rieurs, des communautĂ©s oĂč se vit rĂ©ellement l’accueil des diffĂ©rences, etc. Ce respect de l’autre dans sa diffĂ©rence est la source de l’amour augustinien..." La plupart des jeunes Ă©tant en pĂ©riode de formation n’a pas rĂ©ellement Ă©prouvĂ© la difficultĂ© Ă  concilier les diffĂ©rents aspects de la vie religieuse. Mais, comme ils vivent dans des communautĂ©s oĂč l’engagement apostolique a souvent le pas sur le "vivre ensemble", ils ne manquent pas d’imaginer des solutions pour parvenir Ă  un tel Ă©quilibre."Le moyen de concilier les exigences communautaires avec les autres aspects est d’équilibrer les religieux dans une communautĂ© selon leur apostolat et leur disponibilitĂ©. Une communautĂ© oĂč tous les religieux exercent un travail professionnel Ă  plein temps devrait ĂȘtre assez nombreuse environ 10 pour qu’on puisse parler de communautĂ© de vie sans que cela fasse ’dortoir’". V - COMMENT ACCORDER LIBERTE PERSONNELLE, RESPONSABILITE ET COMMUNAUTE ? On s’est beaucoup plus senti concernĂ© par cette question que par la prĂ©cĂ©dente, car elle touche Ă  la libertĂ© de chacun. Si l’on reconnaĂźt le bien-fondĂ© des normes, on veut aussi que la libertĂ© de chacun soit pleinement respectĂ©e, sans trop envisager les conflits qui peuvent survenir, "il est nĂ©cessaire qu’on se plie a des normes, des conventions... Mais cela n’exclut pas la libertĂ© personnelle, notre esprit critique et notre jugement. La communautĂ© doit garder sa diversitĂ©, elle n’implique pas la perte de personnalitĂ©..." "Je crois que cet accord est possible, Dieu merci. Cela exige une bonne structuration personnelle. Toutefois, les dangers de dĂ©-responsabilisation existent aussi, notamment durant tout le temps de la formation oĂč nous pouvons ĂȘtre tenus loin des contraintes matĂ©rielles et Ă©conomiques auxquelles les hommes et les femmes de notre temps sont confrontĂ©s." "Le ’communisme’ n’est pas le ’collectivisme’ ! La communautĂ© - et le responsable de communautĂ© a pour tĂąche essentielle d’y veiller - doit permettre Ă  chacun de grandir et d’ĂȘtre respectĂ©... Le fait que les responsables de notre congrĂ©gation aient un mandat limitĂ© permet un roulement bĂ©nĂ©fique De mĂȘme, changer de communautĂ© assez frĂ©quemment favorise les remises en question de certaines habitudes communautaires dĂ©shumanisantes. L’apostolat aide aussi chacun Ă  se situer en homme responsable." "La libertĂ© personnelle me semble un point assez fort Ă  l’Assomption. Je ne crois pas que ce soit une dĂ©mission, un laisser-faire, mais une rĂ©elle confiance des uns et des autres. Une certaine’ sagesse aussi, peut-ĂȘtre, liĂ©e sans doute Ă  notre esprit d’initiative... L’obĂ©issance est encore, je pense, une victoire de la libertĂ© une libertĂ© personnelle plus essentielle face Ă  une libertĂ© personnelle moins essentielle." VI - UNE VIE COMMUNAUTAIRE EST-ELLE COMPATIBLE AVEC L’ACCUEIL ET L’OUVERTURE SUR L’EXTERIEUR ? "L’Eglise a besoin aujourd’hui de lieux de vie oĂč le tĂ©moignage est visible. Ensuite l’ouverture est nĂ©cessaire pour que la communautĂ© ne vĂ©gĂšte pas dans des problĂšmes insignifiants, mesquins, de relations trop humaines. L’Evangile suppose la communication." "Cette question semble en cacher d’autres plus profondes. Je pense en particulier Ă  la peur et au dĂ©sir de tranquillitĂ©... Ne pas vouloir ĂȘtre dĂ©rangĂ© se comprend parfaitement. Ne jamais vouloir accepter de l’ĂȘtre peut traduire une certaine suffisance on ne ressent pas le besoin de l’autre. Il y a sans doute aussi quelque chose de l’ordre de la chasse gardĂ©e, d’un pouvoir Ă  maintenir. Une façon de la vĂ©rifier serait de regarder comment on travaille avec les ’laĂŻcs’" "Le dialogue dans la libertĂ©, Ă  partir d’un enracinement profond en JĂ©sus-Christ, peut aider la communautĂ© Ă  trouver l’équilibre toujours dĂ©licat entre diffĂ©rents binĂŽmes vie commune/vie apostolique ; exigence communautaire/libertĂ© personnelle ; communautĂ©/ouverture sur l’extĂ©rieur ; anciens/ jeunes, etc. Il n’y a pas de communautĂ© idĂ©ale. Des choix s’imposent constamment pour garder le bon cap..." VII - LA DIVERSITE DES GENERATIONS DANS UNE COMMUNAUTE EST-ELLE UN HANDICAP OU UNE CHANCE ? "Il est vrai qu’il est parfois difficile de cohabiter avec des personnes qui ont 30, 40 ou 50 ans de plus... Le conflit des gĂ©nĂ©rations est inĂ©vitable. Mais je n’irai pas parler de handicap. Nous pouvons profiter de ce qu’ils ont Ă  nous rĂ©vĂ©ler sur la vie, sur Dieu, sur la vie religieuse..." "Ce n’est pas un handicap, Ă  condition qu’un minimum d’équilibre soit respectĂ©. AprĂšs, ce n’est qu’une question de personnes. C’est une chance dans une communautĂ© oĂč les jeunes sont en formation et sont responsabilisĂ©s. Rien de plus infantilisant qu’une grande maison de formation oĂč la responsabilitĂ© est dĂ©chargĂ©e sur l’encadrement..." "La diversitĂ© des gĂ©nĂ©rations est d’abord une chance s’il existe un dialogue vrai et confiant. Les aĂźnĂ©s font bĂ©nĂ©ficier les plus jeunes de leur expĂ©rience et de leur fidĂ©litĂ©, et ils leur permettent de se situer dans une histoire. Les plus jeunes peuvent aider les aĂźnĂ©s Ă  se renouveler et Ă  mieux comprendre les changements de mentalitĂ©s qui s’opĂšrent..." "En tant que jeune religieux, je puis affirmer que vivre avec des aĂźnĂ©s reprĂ©sente Ă  la fois une richesse et un risque. Une richesse, car le tĂ©moignage de religieux fidĂšles Ă  leur vocation, heureux de leur choix, est un encouragement et un dĂ©sir de poursuivre mon cheminement. Un risque, car si ces ’aĂźnĂ©s’ sont assez nombreux, la communautĂ© peut avoir certaines rĂ©ticences aux changements. Si les jeunes ne sont pas soutenus, ils peuvent se fondre dans un certain conformisme, au risque de ne pas pouvoir dĂ©ployer leur sensibilitĂ© spirituelle et communautaire..." "La diversitĂ© n’est pas facile Ă  vivre. Il faut s’attendre, s’écouter, se respecter, relativiser sa vĂ©ritĂ©... Est-ce un handicap ? L’autre me gĂȘne toujours quand je le rencontre vraiment. La difficultĂ© avec l’autre gĂȘnĂ©ration, c’est que je ne peux pas maquiller les divergences. Il faut donc se mettre d’accord, et c’est une chance pour la vie ensemble. C’est encore une chance au sens de la tradition les plus ĂągĂ©s nous transmettent ce que nous n’aurions jamais pu comprendre aussi bien autrement. DerriĂšre des façons de vivre diffĂ©rentes, il y a des hommes croyants. Chance encore de se donner mutuellement des raisons de vivre.." > EXIGENCES POUR LES RESPONSABLES DE LA FORMATION Ayant ainsi livrĂ© Ă  l’état brut les rĂ©actions des jeunes, il me semble qu’en tant qu’Institut accueillant des jeunes, nous avons comme tĂąche de veiller Ă  ce que les conditions soient rĂ©unies pour que la transformation soit de qualitĂ©. Partant de mon expĂ©rience, je voudrais souligner les conditions d’une croissance du jeune religieux puisque la formation n’a pas d’autre but que d’aider chacun Ă  devenir pleinement lui-mĂȘme. J’aborderai trois aspects 1 . les attraits de la vie religieuse 2. les dimensions d’une communautĂ© religieuse 3. les chances offertes par la communautĂ© pour la formation. 1 - Les attraits de la vie religieuse Si dans les attraits pour la vie religieuse, la requĂȘte communautaire est prioritaire, il est clair qu’un tel attrait doit faire l’objet d’un discernement. Parmi les critĂšres Ă  prendre en compte, je voudrais attirer l’attention sur trois d’entre eux. Premier critĂšre l’ñge. L’ñge avancĂ© est souvent l’indice de retards affectifs et de dĂ©sĂ©quilibres persistants, difficilement compatibles avec la vie communautaire. DeuxiĂšme critĂšre la capacitĂ© de solitude. L’un des critĂšres les plus surs qui permet de dire si un jeune est apte Ă  la vie commune est sa capacitĂ© de vivre une rĂ©elle solitude. Le besoin excessif de la prĂ©sence d’autrui doit susciter la vigilance. TroisiĂšme critĂšre la capacitĂ© de relation, ce qui ne contredit pas le critĂšre prĂ©cĂ©dent, mais le complĂšte. En ce qui concerne maintenant la vie religieuse, je me bornerai Ă  indiquer les trois attraits qui en sont constitutifs. ATTRAIT MYSTIQUE Une foi vĂ©cue suppose d’entrer en relation personnelle avec le Christ sur lequel on veut miser sa vie. C’est la dimension mystique. Elle se traduit par la priĂšre, la mĂ©ditation, ce que les spirituels du XVIIĂšme siĂšcle appelaient le "commerce" avec Dieu. On peut dire que c’est l’une des forces de nos jeunes ils aiment la priĂšre, du moins la priĂšre communautaire. Ce que je constate, c’est que, en France, ils ont au dĂ©part une religion d’abord "mystique", sinon fusionnelle. Ayant souvent dĂ©couvert la vie chrĂ©tienne aprĂšs le choc d’une conversion, Ă  l’intĂ©rieur de groupes de priĂšre plus ou moins marquĂ©s par le renouveau, la dimension d’intĂ©rioritĂ© est trĂšs forte, prioritaire mĂȘme, au point que les autres dimensions sont parfois inaperçues. Par lĂ  s’explique aussi que plusieurs des jeunes qui Ă©taient en discernement chez nous et mĂȘme dĂ©jĂ  au noviciat aient choisi de s’orienter vers des instituts contemplatifs. ATTRAIT COMMUNAUTAIRE La foi vĂ©cue suppose une dimension communautaire, ce qui ne veut pas dire aussi institutionnelle. Que l’attrait communautaire soit venu en premier dans le sondage rĂ©alisĂ© plus haut s’explique par la question posĂ©e. Il n’est pas indĂ©pendant de l’attrait mystique. Certes, la vie communautaire est attractive pour les jeunes mais, comme je viens de le dire, une vie communautaire oĂč la prioritĂ© est souvent donnĂ©e Ă  l’aspect "communionnel", plus qu’à l’aspect institutionnel, ce qui se traduit par la difficultĂ© d’assumer la dimension conflictuelle et engendre parfois des dĂ©ceptions. S’ils refusent lĂ©gitimement le modĂšle de la cohabitation, ils ont une soif de convivialitĂ©, souvent excessive, qui se corrige avec les annĂ©es. Mais c’est un fait qu’ils sont plus communionnels qu’institutionnels. La formation Ă  la vie religieuse consiste Ă  dĂ©couvrir la rĂ©alitĂ© de la communautĂ© avec ses limites et mĂȘme ses Ă©checs, et donc Ă  en Ă©liminer les aurĂ©oles. ATTRAIT APOSTOLIQUE Une foi vĂ©cue a une dimension apostolique, c’est Ă  dire qu’elle comporte l’exigence d’ouverture, d’accueil de l’autre, bref de tĂ©moignage. Cette dimension fait partie intĂ©grante de toute vie religieuse, indĂ©pendamment d’un appel au sacerdoce. On ne peut pas dire que ce soit l’attrait le plus fort chez le jeune. On a constatĂ© un peu partout la dĂ©saffection pour les institutions de vie apostolique et un attrait pour les formes monastiques, qui valorisent mieux les deux autres dimensions, mystique et communautaire. Entrer Ă  l’Assomption, c’est accepter une certaine forme d’apostolat, que l’on soit prĂȘtre ou non. En entrant Ă  l’Assomption, les jeunes n’ont pas toujours une expĂ©rience d’Eglise, et ils ont besoin de dĂ©couvrir cette dimension au cours de leur formation. En conclusion, on peut retenir 1. que la vie religieuse Ă  l’Assomption doit harmoniser ces trois attraits. Il n’y a pas Ă  brimer l’attrait particulier d’un jeune, mais on ne peut pas accepter quelqu’un pour qui l’un de ces attraits serait inexistant. 2. chacune de ces dimensions doit subir des purifications qui n’a pas Ă©prouvĂ© l’ariditĂ© spirituelle est exposĂ© Ă  bien des illusions ; qui n’a pas affrontĂ© la conflictualitĂ© n’a pas encore dĂ©couvert ce qu’est la communautĂ© ; qui n’a pas rencontrĂ© la dĂ©tresse humaine n’a pas encore la tripe apostolique. Ce sont lĂ  des tests de l’authenticitĂ© de la vie religieuse. C’est pourquoi d’ailleurs 3. la durĂ©e est un Ă©lĂ©ment indispensable de la formation. Ce qui ne se fait pas avec le temps, le temps le dĂ©fait ! 2 - Les dimensions d’une communautĂ© religieuse Les jeunes et moins jeunes qui entrent Ă  l’Assomption en France sont de jeunes adultes, dĂ©jĂ  riches d’une expĂ©rience humaine importante, universitaire ou professionnelle. Le fait d’ĂȘtre en face d’adultes est une chance, mais une chance qui ne doit pas conduire Ă  les idĂ©aliser. Nous avons Ă  entrer dans un processus de formation qui doit intĂ©grer ce passĂ©, souvent blessĂ©, en tous les cas riche d’expĂ©rience. Le rĂ©alisme du regard Ă©vitera le surinvestissement tendance Ă  faire porter au jeune tout le poids de l’avenir ; mais il Ă©vitera aussi la sous-Ă©valuation les traiter comme s’ils n’avaient pas de passĂ©. Etre reconnu tel qu’on est et pour ce qu’on est, est toujours source de joie pour le jeune. L’institut qui a la responsabilitĂ© de la formation trouve dans la communautĂ© le meilleur point d’appui UNE COMMUNAUTE SANS IDEALISATION Il faut d’abord Ă©viter d’idĂ©aliser la communautĂ© qui accueille le jeune, au besoin enlever au jeune sa propre idĂ©alisation en jouant la carte du rĂ©alisme. S’il vient avec l’idĂ©e qu’il a choisi le meilleur institut existant aujourd’hui, il fait certainement fausse route car il est prisonnier d’une idĂ©alisation qu’il risque de payer cher. PrĂ©senter l’institut dans sa rĂ©alitĂ© concrĂšte, avec la diversitĂ© mĂȘme des communautĂ©s qui le composent, c’est mettre le jeune en situation de responsabilitĂ© de son propre avenir. En France surtout, oĂč le vieillissement gagne du terrain, nous avons constamment Ă  faire un effort pour que l’Assomption soit perçue telle qu’elle est, dans ses germes de mort tout comme dans ses germes de vie. Il est Ă  prĂ©senter comme un espace oĂč il est possible de vivre en plĂ©nitude un engagement de vie religieuse, mais qui ne dispense pas des risques de l’avenir. UNE COMMUNAUTE RICHE D’UNE TRADITION En venant dans un Institut, un religieux devient membre d’une communautĂ© de vie, dont aucun aspect ne peut le laisser indiffĂ©rent. Il va se familiariser avec une histoire qu’il devra assumer, dĂ©couvrir une tradition, faire la connaissance des hommes qui l’on faite. Cette tradition dont il hĂ©rite, non pas pour s’y enfermer comme dans une forteresse, mais pour enrichir sa propre capacitĂ© de crĂ©ativitĂ©, doit Ă©largir son horizon. Dans un monde oĂč l’individualisme gagne du terrain, le jeune qui fait le choix de vivre avec d’autres, associe sa vie avec celle d’autres hommes avec lesquels il s’engage Ă  construire un avenir, mais Ă  partir d’un hĂ©ritage qu’il reçoit. Comme le disait le cardinal MARTY, au moment du centenaire de la mort du fondateur, le PĂšre d’ALZON "vous ĂȘtes des hĂ©ritiers, soyez des fondateurs !". UNE COMMUNAUTE OUVERT L’AVENIR Dans la plupart des Instituts, en France, l’avenir paraĂźt parfois bouchĂ©. Il manque entre les jeunes en formation et les formateurs actuels une gĂ©nĂ©ration intermĂ©diaire. A l’Assomption, cette tranche intermĂ©diaire n’est pas totalement inexistante, mais elle est mince et s’il faut tabler sur elle, il ne faut pas lui faire supporter trop tĂŽt la responsabilitĂ© de l’avenir. MĂȘme si l’Institut ne peut pas lui offrir les conditions idĂ©ales de la formation, il est important que, en y entrant, le jeune dĂ©couvre qu’il n’est pas un membre isolĂ©, mais qu’il fait partie d’un corps social dans lequel il a sa place, qui lui offre des possibilitĂ©s rĂ©elles de formation et donc un avenir pour son propre projet de vie Ă  la suite du Christ. Il devra aussi assumer cet Ă©cart entre les gĂ©nĂ©rations, mĂȘme si l’Institut doit veiller Ă  ce que cet Ă©cart joue d’abord en faveur des jeunes. Sans perspective d’avenir, il n’y a pas d’engagement possible. DONT L’HORIZON EST LE MONDE En entrant Ă  l’Assomption, le jeune dĂ©couvre aussi l’internationalitĂ©, qui est une des formes de la catholicitĂ©. Il ne l’éprouve pas seulement quand il voyage et Ă  l’occasion de visites Ă  d’autres communautĂ©s dispersĂ©es Ă  travers le monde. L’internationalitĂ© se vit au prĂ©sent, lĂ  oĂč l’on est, et elle comporte des exigences dĂšs la formation apprentissage des langues Ă©trangĂšres, intĂ©rĂȘt pour les autres cultures, ouverture Ă  d’autres sensibilitĂ©s, rencontre des religieux d’autres provinces, etc. Entrer dans la vie religieuse, ce n’est pas trouver un havre pour son angoisse, mais un port de dĂ©part pour aller vers des frĂšres qui ont en charge l’Evangile sur d’autres chantiers et dans d’autres pays. C’est ĂȘtre disposĂ© Ă  quitter son propre pays, bien Ă©videmment aussi sa premiĂšre communautĂ©. LA COMMUNAUTE, CHEMIN DE SAINTETE La communautĂ© doit enfin proposer un "modĂšle de saintetĂ©". S’il est vrai que l’on peut crĂ©diter les jeunes d’une sensibilitĂ© Ă  la fois spirituelle et communautaire, un tel apport initial est un enrichissement pour toute l’Assomption, et souvent une remise en question d’un style de vie trop confortable. L’apport spĂ©cifique des jeunes est certainement la qualitĂ© de la priĂšre et de la vie fraternelle. Cela ne dispense pas la communautĂ© de proposer un "modĂšle de saintetĂ©", car une sensibilitĂ© spirituelle n’est pas encore une "spiritualitĂ©" qui puisse soutenir une vie. A l’Assomption, nous parlons de "saintetĂ© apostolique" sans que le terme ait d’emblĂ©e un contenu prĂ©cis, mais dont on peut dire qu’elle a un triple accent christocentrique, ecclĂ©sial et humain, autrement dit, la sensibilitĂ© spirituelle, qui est la richesse des jeunes, a besoin d’ĂȘtre triplement dĂ©centrĂ©e. En parlant de rĂ©alisme, il ne s’agit nullement de cĂ©der au pessimisme. Avoir un regard rĂ©aliste, c’est ĂȘtre capable de mesurer les limites de toutes choses, mais aussi de comprendre les chances qui s’offrent. Les mutations que nous sommes en train de vivre sont un signe de vitalitĂ©, donc d’accroissement de la vie. C’est vrai qu’une pĂ©riode de mutation n’est pas facile Ă  vivre. Nous avons Ă  accompagner les jeunes dans leur croissance, celle-ci devant les amener Ă  s’engager en connaissance de cause, ce qui ne veut pas dire Ă  l’abri de tout risque, mais dans le partage d’une communautĂ© de destin qui dĂ©passe leur propre dĂ©sir. 3 - La communautĂ© comme lieu de formation Un institut qui n’est plus en mesure de former les jeunes qu’il accueille manque Ă  sa mission. Le cadre institutionnel, dont la finalitĂ© est d’accompagner le religieux au cours de sa formation, a Ă©voluĂ© de façon assez radicale au cours des vingt derniĂšres annĂ©es. On a mĂȘme parlĂ© d’éclatement. De fait, les grandes institutions de formation, telles que nous les avons connues Ă  l’Assomption alumnats, noviciats, scolasticats n’ont pas rĂ©sistĂ© Ă  l’effondrement des chiffres. Il a donc fallu rĂ©ajuster la formation. Je vais indiquer quelques-unes des possibilitĂ©s qu’offre la communautĂ© pour la formation. LA COMMUNAUTE EDUCATRICE DU DESIR En premier lieu, la communautĂ© est une Ă©ducatrice du dĂ©sir. Elle doit aider le jeune Ă  discerner sa vocation qui n’est pas nĂ©cessairement la vie religieuse, ni Ă  plus forte raison la vie religieuse Ă  l’Assomption. Nous avons lĂ  une possibilitĂ© neuve d’exercer le dĂ©sintĂ©ressement auquel invite le P. d’ALZON. Etant donnĂ©e la diversitĂ© des jeunes, cette formation doit ĂȘtre individualisĂ©e, ce qui implique, outre l’accueil initial sans prĂ©alable - sinon le dĂ©sir du jeune de s’engager dans une recherche de vie chrĂ©tienne -, un accompagnement individualisĂ©. L’individualisation n’est pas Ă  confondre avec une formation qui rĂ©pondrait Ă  son dĂ©sir immĂ©diat. Ce dĂ©sir est lui-mĂȘme Ă  Ă©duquer et Ă  ajuster aux besoins de l’Eglise et de l’Assomption. La communautĂ© est un des lieux oĂč se fait cette Ă©ducation. LA COMMUNAUTE, LIEU DE VERIFICATION En deuxiĂšme lieu, la communautĂ© est un temps de vĂ©rification. Il existe trois maisons CACHAN, LILLE et STRASBOURG qui ont pour vocation d’accueillir des jeunes en recherche et de faire un premier discernement avec eux. Les jeunes qui s’y prĂ©sentent ont dĂ©couvert ces lieux de maniĂšre fortuite, mais souvent par le contact avec l’un ou l’autre religieux qui a su lui faire une proposition concrĂšte de vie communautaire. En tous les cas, ces lieux offrent une structure d’accueil qui essaie de prendre en compte les aspirations communautaires du jeune, et de l’aider Ă  dĂ©couvrir sa propre vocation. Mais toute communautĂ© doit rester un lieu de vĂ©rification du choix de vie que l’on a fait. LA COMMUNAUTE, UN LIEU d’APPRENTISSAGE En troisiĂšme lieu, le noviciat est par excellence "un temps fort d’initiation pratique et thĂ©orique Ă  la vie communautaire", dit la charte de formation qui prĂ©cise "le jeune entre au noviciat, souvent porteur d’une grande aspiration Ă  la vie commune, avec une part de rĂȘve. Le noviciat doit purifier ces attentes et les approfondir au contact de la tradition communautaire de l’Assomption". Un maĂźtre de novices, assistĂ© d’autres religieux, est affectĂ© Ă  plein temps Ă  la formation des novices. Cette autonomie du noviciat est une condition indispensable pour une authentique expĂ©rience de vie religieuse. LA COMMUNAUTE, UN LIEU DE RESPONSABILITE En quatriĂšme lieu, aprĂšs le noviciat, les jeunes sont dispersĂ©s dans les communautĂ©s constituĂ©es de la Province, la rĂšgle Ă©tant de les mettre au moins par deux, l’affectation Ă  ces communautĂ©s se faisant Ă  partir de plusieurs critĂšres sensibilitĂ© du jeune, type de formation recherchĂ©, Ă©quilibre de la communautĂ©, etc. Actuellement, il existe cinq lieux STRASBOURG plusieurs communautĂ©s, TOULOUSE, LILLE, LYON. "Le cadre de la communautĂ© Ă©tant plus souple, dit la Charte, il sera fait appel Ă  l’initiative du jeune qui devra s’imposer une discipline personnelle pour assurer l’équilibre entre la vie fraternelle, la vie de priĂšre, les Ă©tudes et les engagements apostoliques..." LA COMMUNAUTE, UN LIEU DE CONVIVIALITE En cinquiĂšme lieu, la communautĂ© est un lieu de convivialitĂ©. Pour remĂ©dier Ă  la dissĂ©mination des jeunes religieux dans les diverses communautĂ©s de la Province, mais aussi pour assurer une sensibilitĂ© assomptionniste commune, il est apparu trĂšs vite qu’il fallait des espaces de rencontres typiquement assomptionnistes. C’est pourquoi, trois fois dans l’annĂ©e, tous les jeunes en formation se retrouvent, en commun avec les autres familles religieuses de l’Assomption quatre congrĂ©gations fĂ©minines dans un but de convivialitĂ© et de partage sur les diffĂ©rents aspects de la vie Ă  l’Assomption. D’autres rencontres, moins rĂ©guliĂšres, ont lieu, soit Ă  l’initiative des jeunes, soit Ă  l’initiative des formateurs. LA COMMUNAUTE, UN LIEU DE CONFRONTATION En sixiĂšme lieu, la communautĂ© est le lieu oĂč se rĂ©alise la confrontation entre le dĂ©sir du jeune avec le dĂ©sir d’une congrĂ©gation, dont le formateur est le garant. La libertĂ© authentique rĂ©side dans la capacitĂ© du jeune Ă  opĂ©rer l’ajustement de son propre dĂ©sir au dĂ©sir de l’institut. L’avenir qui est Ă  assumer n’est pas seulement le sien propre, mais celui d’un corps social dont il partage la destinĂ©e. Aussi, en parlant de responsabilitĂ©, je ne dis pas que le jeune doit faire son chemin tout seul. Il doit le faire en mesurant sa responsabilitĂ© Ă  la rĂ©alitĂ© de ce qu’il est et de l’institut dans lequel il entre. * * * A l’Assomption, il existe une commission de formation, nommĂ©e par le Provincial, qui fonctionne depuis plusieurs annĂ©es. Un "formateur", dont le mandat est de trois ans, renouvelable, en assure la coordination. Sa charte est la "Ratio institutionis". Elle se rĂ©unit trois fois dans l’annĂ©e pour faire un bilan des frĂšres en formation, et envisager les orientations de chacun. Il revient Ă  la commission de donner son avis au moment des diffĂ©rents engagements, chacun des membres Ă©tant "spĂ©cialisĂ©" dans tel ou tel secteur. La commission intervient tout particuliĂšrement au moment oĂč se dĂ©cident les orientations engageant l’avenir, le cycle des Ă©tudes, le choix de la communautĂ©, l’orientation apostolique, etc. Un tel cadre de formation a l’avantage de la souplesse. La diversitĂ© des lieux permet de rĂ©aliser une meilleure adĂ©quation entre le religieux et la formation souhaitĂ©e pour/par lui. Elle permet aussi des dĂ©placements de religieux d’un lieu Ă  un autre et donc elle offre la possibilitĂ© de faire tester le jeune par d’autres communautĂ©s. Par ailleurs, le fait d’ĂȘtre dans une communautĂ© non spĂ©cifique de formation place le jeune dans un cadre de vie rĂ©el, avec des religieux qui ont d’autres engagements. ComparĂ© Ă  ces avantages, les inconvĂ©nients sont mineurs et peuvent ĂȘtre corrigĂ©s de diffĂ©rentes maniĂšres. Par sa responsabilitĂ©, le formateur est appelĂ© Ă  ĂȘtre le tĂ©moin d’une croissance. Si un jeune ne fait pas cette expĂ©rience d’une croissance, il se sent trĂšs vite Ă  l’étroit et se replie sur lui-mĂȘme. Et c’est lĂ  un signal d’alarme qu’un formateur ne peut pas ne pas entendre. Quand on a ce privilĂšge de pouvoir accompagner des frĂšres dans cette pĂ©riode de croissance, on est constamment Ă©merveillĂ©, d’abord par l’éclosion de leur vocation, ensuite par leur progrĂšs dans la vie religieuse. Les joies qu’un formateur peut Ă©prouver rĂ©sultent toutes de cette expĂ©rience de tĂ©moin privilĂ©giĂ©. LemonastĂšre subviendra Ă  ses propres besoins grĂące au travail manuel des religieuses qui produiront des hosties, que personne ne fabriquait jusqu’ici, confectionneront des uniformes pour les Ă©coles et feront de la broderie. L’autre possibilitĂ© sera la culture d’un potager. A tout cela s’ajouteront les dons ponctuels de la part de bienfaiteurs.
J’ai 70 ans et j’aimerais entrer dans un monastĂšre, est-ce possible ? », Jeune retraitĂ©e, j’aimerais faire une retraite d’un an dans une communautĂ© religieuse, oĂč puis-je aller ? ». Voici des questions rĂ©currentes posĂ©es par les internautes sur avons demandĂ© l’éclairage d’Anne-Marie Grapton, religieuse de la Providence de la Pommeraye, et du pĂšre Achille Mestre, bĂ©nĂ©dictin, respectivement secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale et secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral adjoint de la confĂ©rence des religieux et religieuses de France CORREF.Les vocations tardives entrĂ©e Ă  50,60, 70 ans ne sont plus rares avec l’allongement de la y a le cas fameux de la famille de VogĂŒĂ© Ă  l’abbaye Sainte-Marie de la Pierre-qui-Vire Yonne. Adalbert de VogĂŒĂ© 1924-2011 y Ă©tait moine. Son pĂšre banquier, le marquis Melchior de VogĂŒĂ© 1893-1965 l’y a rejoint en 1955, tandis que sa mĂšre, GeneviĂšve Brincard 1898-1974 entrait Ă  l’abbaye bĂ©nĂ©dictine de Saint-Louis-du-Temple de Vauhallan Essonne. Tous les trois sont enterrĂ©s Ă  l’abbaye de la voulez mĂȘler durablement priĂšre et mission Rapprochez-vous d’un institut de vie apostolique ou d’une communautĂ© nouvelle dont vous apprĂ©ciez le charisme et les personnes. Demandez Ă  rencontrer leur supĂ©rieure pour parler de votre dĂ©sir et Ă©couter ses conseils. Vous pourrez participer Ă  leur action, partager des temps de priĂšre avec leurs membres consacrĂ©s.— La liste des instituts de vie et des monastĂšres par familles spirituelles sur le site de la CORREF.— Les principales communautĂ©s nouvelles. Devenir oblate. RattachĂ© Ă  une grande famille monastique, vous en partagez la priĂšre, des rencontres communautaires tout en poursuivant votre vie quotidienne
— Quelques exemples les oblats bĂ©nĂ©dictins, les missionnaires oblats de Marie immaculĂ©e, les laĂŻcs cisterciens, etc. Rejoindre un bĂ©guinage. Apparus Ă  la fin du XIIe siĂšcle, les bĂ©guinages se dĂ©veloppent en Europe du Nord Flandres, Allemagne, Angleterre et nord de la France. Depuis quelques annĂ©es, le mot bĂ©guinage » rĂ©apparaĂźt pour dĂ©signer des habitats groupĂ©s pour seniors autonomes, Ă  dimension spirituelle ou non, rĂ©pondant Ă  une double demande ne pas vieillir seul et Ă©viter la maison de retraite. Aujourd’hui, des hommes et des femmes saisis par Dieu cherchent un style de vie centrĂ© sur l’oraison, la mĂ©ditation et l’étude thĂ©ologique, mais qui leur permette d’assumer leurs responsabilitĂ©s dans ce monde et qui soit compatible avec un certain degrĂ© d’autonomie », souligne le P. Jean-Claude Lavigne, assistant de la Province dominicaine de France, qui rĂ©flĂ©chit Ă  l’avenir de la vie d’initiatives spontanĂ©es, il n’existe pas actuellement de recensement des bĂ©guinages chrĂ©tiens en France. Le portail gouvernemental pour les personnes ĂągĂ©es propose une fiche voulez passer plusieurs mois en alliant priĂšre et mission Les instituts et communautĂ©s nouvelles proposent de consacrer plusieurs mois Ă  la vie contemplative et Ă  la mission. Ces initiatives se regroupent sous le vocable Une annĂ©e pour Dieu ».— Pour en savoir plus, appelez le service des vocations de votre ĂȘtes attirĂ©e par la vie contemplative Si vous sentez un appel Ă  la vie contemplative comme religieuses ou religieuses, c’est le pĂšre abbĂ© ou la mĂšre abbesse qu’il faut rencontrer pour en discuter. Vous pouvez aussi contacter le service des vocations de votre diocĂšse. Ce choix implique d’ĂȘtre au clair avec des questions comme suis-je prĂȘt Ă  abandonner mes biens ? À quitter ma famille ? Suis-je Ă  l’aise pour mener une vie communautaire et travailler de mes mains ? Si vous voulez simplement partager le quotidien des moines et moniales sans passer de l’autre cĂŽtĂ© de la clĂŽture, vous pouvez devenir un familier ». Ce sont des laĂŻcs, qui vivent au monastĂšre, partagent la priĂšre, les travaux quotidiens mais sans prononcer de vƓux. Parlez-en au responsable du monastĂšre dont vous vous sentez proche.– La liste des instituts de vie et des monastĂšres par familles spirituelles sur le site de la CORREF.
Tupeux donc donner ton opinion sur ce thĂšme, mais aussi sur d’autres sujets associĂ©s Ă  faire, entrer, lumiĂšre, faire entrer laccusĂ©, faire entrer un religieux dans un monastĂšre et faire entrer le loup dans la bergerie. Tu pourras Ă©galement laisser ton commentaire ou opinion sur celui-ci ou sur d’autres thĂšmes. Sophie de Villeneuve Comment ĂȘtre sĂ»r que l'on a reçu un appel, que l'on a bien la vocation ? Comment dĂ©cide-t-on d'entrer dans la vie religieuse ?Anne LĂ©cu Comment savoir si l'on est fait pour la vie religieuse ? J'ai envie de rĂ©pondre qu'il n'y a qu'Ă  essayer ! On ne peut pas le savoir tant qu'on ne l'a pas essayĂ©. Les diffĂ©rentes Ă©tapes de formation de la vie religieuses sont faites pour cela. Il y a de nombreuses formes de vie religieuse, et c'est difficile de s'y retrouver quand on en est un peu Ă©loignĂ©, mais qu'on ressent malgrĂ© tout un appel. Ressentir un appel, c'est avoir envie de suivre le Christ de maniĂšre assez entiĂšre, c'est-Ă -dire d'y sacrifier un certain nombre de choses dans son premiĂšre chose Ă  faire, c'est de se mettre d'accord sur les mots. J'ai reçu il y a quelque temps une jeune femme qui pensait Ă  la vie religieuse, mais en l'Ă©coutant je me suis rendu compte qu'en disant "vie religieuse", elle voulait dire "vie chrĂ©tienne". Donc il faut ĂȘtre clair la vie religieuse consiste Ă  entrer dans un institut religieux, Ă  vivre en communautĂ©, Ă  rester cĂ©libataire et Ă  partager les Ă  obĂ©ir aussi ?A. L. Non, les deux points fondamentaux dans la vie religieuse sont le partage des biens et le cĂ©libat. Ce sont les points communs Ă  toutes les formes de vie religieuse depuis ses origines. AprĂšs quoi sont apparus, assez tardivement, les vƓux d'obĂ©issance, de pauvretĂ©, de chastetĂ©. Le vƓu d'obĂ©issance peut rĂ©sumer les trois, il est le plus important. Chez les dominicains, on ne fait qu'un vƓu d'obĂ©issance, qui inclut les deux autres. Laissons la question des vƓux, l'idĂ©e primordiale, c'est de rester cĂ©libataire et de partager ses biens avec d'autres. Cela peut se faire de multiples façons dans un monastĂšre dans lequel on travaille et dont on ne sort pas, comme les bĂ©nĂ©dictins, les cisterciens ou les carmĂ©lites. On peut le faire dans la vie apostolique on vit ensemble mais on travaille Ă  l'extĂ©rieur, et la vie religieuse consiste lĂ  Ă  articuler le dedans et le dehors. Et puis il y a tout le reste la priĂšre, le partage des biens, l'obĂ©issance des uns aux autres dans la vie commune
 Tout cela, il faut l' cela, il faut y rĂ©flĂ©chir, sans se voiler la face. Il y a beaucoup d'instituts aujourd'hui dans lesquels il est dĂ©raisonnable d'entrer quand on a 20 ans, un monastĂšre par exemple dont les sƓurs ont toutes plus de 70 ans. Je pense qu'il faut se faire aider, et dans chaque diocĂšse il existe un groupe d'aide de "soutien Ă  la pastorale vocationnelle" qui aide Ă  discerner les vocations Ă  la vie religieuse, presbytĂ©rale, mais aussi au mariage ou au diaconat. On peut aller discuter avec ces gens qui ont l'habitude d'entendre les questions que l'on se pose quand on se sent appelĂ©, et qui peuvent aider Ă  cheminer avec ces questions. Et puis il important de rencontrer d'autres jeunes qui se posent les mĂȘmes questions, car on se sent parfois trĂšs seul sur ce chemin-lĂ  dans notre fois ce temps de discernement effectuĂ©, il faut se demander vers quelle forme de vie religieuse on veut aller, et c'est par des rencontres que la dĂ©cision se fait. La bonne question est Ă  quel endroit est-ce que je me sens chez moi ? Il faut aller lĂ  oĂč notre cƓur nous faut donc visiter plusieurs endroits ?A. L. Certains entrent dans la vie religieuse aprĂšs une rencontre avec quelqu'un, et ne vont pas voir ailleurs. D'autres iront voir cinq ou six endroits avant de se dĂ©cider. Tous les chemins sont possibles. Il n'y a pas de mauvais chemin. Je n'aime pas beaucoup le mot de vocation qui suggĂšre que le choix de la vie religieuse serait une volontĂ© de Dieu Ă  laquelle on adhĂ©rerait ou pas, et que chercher sa vocation consisterait Ă  se demander ce que Dieu veut. C'est absolument faux. Tous les chemins de bonheur sont possibles Ă  l'homme. Il faut juste en choisir un Ă  un moment donnĂ©. Mais si je le choisis en toute honnĂȘtetĂ©, ce sera le bon chemin. Il n'y a aucun plan Ă©tabli Ă  l'avance, fois qu'on est entrĂ© dans la vie religieuse, qu'on a trouvĂ© un endroit oĂč l'on se sent bien, qu'est-ce qui peut indiquer qu'on a fait le bon choix ? Y a-t-il des fruits Ă  percevoir ?A. L. Il y a des fruits Ă©vidents la paix intĂ©rieure, la vie commune est-ce qu'on supporte les autres ?, le sentiment d'ĂȘtre heureux
 Quelqu'un qui serait triste, irascible, angoissĂ© devrait rĂ©flĂ©chir, surtout si ce n'Ă©tait pas habituel s'il vous manque quelque chose ?A. L. Le manque est structurant dans la vie religieuse. On a tendance Ă  idĂ©aliser les choses, Ă  se dire qu'il n'y aura jamais de conflit parce qu'on cherche tous JĂ©sus-Christ et qu'on est tous de bonne volontĂ©. Les trois vƓux de pauvretĂ©, d'obĂ©issance et de chastetĂ© structurent le manque, et je choisis d'habiter ce manque. Personnellement je manque d'un compagnon, je manque d'enfants
 Sur la question de la pauvretĂ©, soyons honnĂȘtes, vivant Ă  Paris au XXIe siĂšcle dans une maison religieuse, nous n'avons pas les soucis de logement ou de nourriture que certains de nos contemporains connaissent. Mais nous vivons dans des instituts vieillissants, oĂč l'on se sent souvent seul. La solitude est une vĂ©ritable forme de pauvretĂ©. On choisit d'ĂȘtre seul. Avec l'obĂ©issance, on choisit aussi de ne pas avoir la main sur sa vie, en Ă©coutant ce qu'on nous propose, en acceptant des tĂąches auxquelles on n'aurait jamais pensĂ©, ce qui peut Ă©largir notre de temps faut-il pour se rendre compte que l'on est vraiment bien sur ce chemin-lĂ  ?A. L. Quatre-vingt dix ans ! Ce n'est jamais fini. Certains ont peut-ĂȘtre la chance d'ĂȘtre sĂ»rs d'eux trĂšs vite, moi je pense que je n'aurai jamais fini de me dire que j'ai fait une erreur, qu'il faut que je parte, que je ne crois plus en Dieu
 Cela fait partie de la condition humaine de se dire que l'on s'est trompĂ© ou que l'on a Ă©tĂ© trompĂ© par les autres. L'accusateur n'est jamais loin, et ce n'est pas un bon compagnon de route. On imagine toujours que l'herbe est plus verte dans le prĂ© du voisin ! Les auteurs religieux du IVe siĂšcle en parlaient dĂ©jĂ , ces craintes-lĂ  font partie du finalement, on avance pas si sĂ»r de soi
A. L. Surtout pas. Les pires religieux sont ceux qui sont sĂ»rs d'eux. La condition humaine, c'est de n'ĂȘtre pas sĂ»r de soi. Et la condition du croyant encore moins. Il ne s'agit pas d'ĂȘtre sĂ»r de soi, mais d'ĂȘtre sĂ»r du Christ. C'est tout Ă  fait diffĂ©rent !Dans cette incertitude, est-ce qu'on peut ĂȘtre heureux ?A. L. Je suis sĂ»re que oui ! Le bonheur est un don qui nous est fait. De mĂȘme que l'assurance. Ce n'est pas moi qui construis ma propre assurance. Que chaque jour on se dise "Ce n'est pas possible, je n'y arriverai pas", et qu'Ă  la fin de chaque jour on constate "Mais si, ce fut possible", c'est autre chose. Je crois que le rĂ©el est source de joie. Regarder les choses en face, c'est pour moi une source d'angoisse et une source de joie, les deux ĂȘtes religieuse et vous ĂȘtes mĂ©decin en prison. Est-ce que les deux se complĂštent pour vous ?A. L. La prison me repose de la vie religieuse ! Parce que, bien sĂ»r, je ne vis pas avec les dĂ©tenus. Le plus grand lieu de difficultĂ© de la vie religieuse, depuis ses origines jusqu'Ă  la fin des temps, c'est la vie commune, parce que c'est le rĂ©el et que le rĂ©el est compliquĂ© pour chacun d'entre nous. Il n'y a pas de raison que les religieux n'aient pas les mĂȘmes difficultĂ©s que tout le monde difficultĂ©s d'incertitude sur l'avenir, de conflits potentiels, mais aussi joie de vivre rĂ©sumĂ©, que dire Ă  quelqu'un qui se demande s'il a vraiment la vocation religieuse ? D'abord d'essayer ?A. L. Oui, et aussi de discuter avec des gens qui pourront l'aider Ă  y voir clair. Et puis, dans la vie religieuse, on avance par Ă©tapes. On est d'abord postulant c'est un temps d'apprivoisement avec l'institut dans lequel on est entrĂ©. Si vous ĂȘtes d'accord pour rester, et si l'institut est d'accord pour que vous restiez, car cela fonctionne dans les deux sens, vous entrez au noviciat pour un ou deux ans. La communautĂ© qui vous reçoit peut trĂšs bien vous dire au bout de six mois merci, au revoir. Et vous aussi pouvez trĂšs bien dire merci et au revoir ! Les dominicains ont une trĂšs belle formule "Si vos mƓurs nous plaisent et si nos mƓurs vous plaisent, nous pourrons continuer ensemble." → Vous avez dit vocation»?→ Discerner seul sa vocation ? → S’engager dans la vie religieuse → Vie monastique comment durer ?→ Être moine c’est quoi?
Cellérier: titre d'office donné dans un monastÚre au religieux ou à la religieuse qui prend soin de la dépense des denrées alimentaires. Chemin de croix : cérémonie célébrée le Vendredi saint pour commémorer la Passion de Jésus-Christ en évoquant 14 moments particuliers des stations.
La solution Ă  ce puzzle est constituéÚ de 8 lettres et commence par la lettre C CodyCross Solution ✅ pour FAIRE ENTRER UN RELIGIEUX DANS UN MONASTÈRE de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle Voici Les Solutions de CodyCross pour "FAIRE ENTRER UN RELIGIEUX DANS UN MONASTÈRE" CodyCross Faune Et Flore Groupe 175 Grille 2 7 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Partagez cette question et demandez de l'aide Ă  vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! CODYCROSS Faune Et Flore Solution 175 Groupe 2 Similaires
ClĂŽturereligieuse. Double grillage du parloir des Visitandines de Varsovie : expression de la clĂŽture. La clĂŽture religieuse (ou clĂŽture monastique en certains lieux) est l’espace rĂ©servĂ© aux moines ou moniales, religieuses ou religieux (qui sont dits alors cloĂźtrĂ©s) dans un monastĂšre, couvent ou abbaye. Autrefois, dans le

FatiguĂ©, Ă©puisĂ©, la vie moderne vous exaspĂšre. Pour faire le point sur votre vie ou pour recharger tout simplement vos piles, une retraite dans un monastĂšre pourrait alors ĂȘtre utile. On peut s’évader de toutes sortes de façons. Certains se coupent du monde, ad vitam ĂŠternam. D’autres s’exilent intĂ©rieurement, le temps d’une retraite fermĂ©e, dans le silence d’un monastĂšre. Il n’y a rien de tel, paraĂźt-il, pour refaire le plein. Lysanne y est allĂ©e trois fois depuis deux ans. J’y vais pour me ressourcer, pour m’arrĂȘter, pour faire le point.» Sa destination prĂ©fĂ©rĂ©e le cloĂźtre des Sours clarisses, Ă  Valleyfield. Cet endroit est empreint de sĂ©rĂ©nitĂ© et de joie de vivre. Contrairement Ă  ce qu’on pourrait croire, les religieuses sont trĂšs joyeuses. Je les entends souvent rigoler lorsque je prends mes repas, dans une salle voisine du rĂ©fectoire oĂč elles mangent. Les Clarisses rĂ©ussissent Ă  communiquer leur joie de vivre Ă  travers les cloisons qui nous sĂ©parent!» La premiĂšre fois, Lysanne y est restĂ©e une semaine. J’en avais besoin.» Mais que fait-elle de tout ce temps, oĂč il n’y a rien, rien Ă  faire? MĂȘme si je n’y vais pas pour faire une dĂ©marche spirituelle, je participe aux offices des petites sours. Leur horaire est chargĂ©, et commence de bonne heure, vers cinq heures, avec les vĂȘpres.» Le reste du temps, elle se promĂšne sur le domaine des religieuses, en communiant avec la nature. Ça fait du bien. On se branche vraiment sur soi. Je mĂ©dite, je lis, je me repose, quoi!». Aucun stimulus extĂ©rieur ne vient dĂ©ranger la retraite pas de tĂ©lĂ©phone qui sonne, personne qui crie aprĂšs nous. Pour ceux qui font le choix de prendre leurs repas seuls, un lieu est amĂ©nagĂ© au sous-sol du couvent. Il y a une salle Ă  manger oĂč les gens peuvent se retrouver entre eux; il y a aussi une piĂšce pour ceux qui ne dĂ©sirent absolument pas entrer en communication avec les autres.» Au monastĂšre Sainte-Claire de Valleyfield, Lysanne est reçue par la sour hĂ©bergeuse», qui la guide jusqu’à sa chambre. Dans la piĂšce exiguĂ«, elle trouve un petit lit, un lavabo, des serviettes de toilette, une commode et une chaise, parfois berçante. Toutes les chambres ont une fenĂȘtre!» Dans cet univers propice Ă  la rĂ©flexion, on a aussi installĂ© un prie-Dieu, au cas oĂč. Le matin, Lysanne cuisine elle-mĂȘme son petit-dĂ©jeuner, alors que les repas du midi et du soir lui sont servis par une religieuse qu’elle ne voit jamais, puisqu’elle lui glisse son repas par une ouverture pratiquĂ©e dans le mur de la salle Ă  manger. Entre hommes Les hommes n’ont pas accĂšs aux monastĂšres de moniales, ça se comprend, mais plusieurs monastĂšres accueillent les mĂąles en mal de rĂ©flexion. Évidemment, durant ces retraites, qui peuvent s’échelonner d’une fin de semaine Ă  quelques jours, il n’y a aucun contact avec les religieux. Certains Ă©tablissements offrent toutefois la possibilitĂ© de rencontrer un pĂšre ou une sour, afin de discuter de la vie ou d’autres problĂšmes reliĂ©s au mal de vivre en cette fin de siĂšcle. Suffit de se renseigner auprĂšs de la personne qui nous reçoit. Au monastĂšre Sainte-Claire, ils sont nombreux Ă  venir, les week-ends, recevoir les conseils de ces anges en communication perpĂ©tuelle avec l’au-delĂ . Vous avez envie de tenter l’expĂ©rience ou simplement besoin de prendre un peu de repos? N’hĂ©sitez pas. Les religieux vivant en rĂ©clusion totale sont les gens les plus tolĂ©rants et les plus comprĂ©hensifs qui soient. Ils vous accueillent dans leur monde, sans porter de jugement; de toute façon, les contacts sont rĂ©duits au strict minimum. Le plus beau, c’est que cette pĂ©riode de repos total, oĂč l’on est vraiment dĂ©connectĂ© du quotidien, ne coĂ»te vraiment pas cher. Au monastĂšre Sainte-Claire, par exemple, on demande de donner ce que l’on peut
 Évidemment, il faut des sous pour garder le monastĂšre propre; alors, usez d’un peu de jugement
 Au QuĂ©bec, on trouve plus d’une centaine de rĂ©sidences de religieux oĂč il est possible de faire un sĂ©jour de rĂ©flexion ou de repos, dont plusieurs Ă  MontrĂ©al, tels le monastĂšre du Carmel et l’Escalier bleu, des FrĂšres de Sainte-Croix, le Centre Marie RĂ©paratrice, et d’autres. Pour plus de renseignements, contactez l’ArchevĂȘchĂ© de MontrĂ©al, qui peut vous aiguiller pour trouver votre voie
 au 514 931-7311. MonastĂšre Sainte-Claire, 450 373-1225. Hors circuit Un fou de la bĂ©cane Cyclistes passionnĂ©s, le nom de Pierre Bouchard vous dit sĂ»rement quelque chose. Pour ceux qui ne le connaissent pas, sachez que ce cycliste enragé» fait rĂȘver plus d’un pĂ©daleux. En effet, depuis 1990, le grand garçon aux cheveux longs a parcouru sur sa bĂ©cane pas moins de 100 000 kilomĂštres sur toutes les surfaces du globe, ou presque. Avec son compĂšre Steve, il a sillonnĂ© les routes de l’AmĂ©rique du Nord, de l’Europe, de l’Asie et de l’OcĂ©anie, dans toutes les conditions possibles et impossibles. Il a ensuite rĂ©itĂ©rĂ© l’exploit, accompagnĂ© cette fois par sa copine, Janick. Ensemble, ils ont parcouru 10 000 kilomĂštres en neuf mois, de Magadan, dans l’ExtrĂȘme-Orient sybĂ©rien, Ă  Calcutta! De cette expĂ©dition, ils ont rapportĂ© des centaines d’images, plus Ă©loquentes les unes que les autres. En plus d’ĂȘtre des cyclistes convaincus, Janick et Pierre sont des communicateurs hors pair qui nous feront partager leurs expĂ©riences – et leurs histoires – lors d’une diapo-confĂ©rence intitulĂ©e Raccourci vers la plage, qui aura lieu Ă  l’auditorium du centre Calixa-LavallĂ©e prĂšs du parc La Fontaine. Notez bien la date et l’heure le mardi 1er dĂ©cembre, Ă  20 h. Billets en prĂ©vente, Ă  8 $, Ă  la Maison des cyclistes, ou 10 $ Ă  l’entrĂ©e. RĂ©servations 514 521-8356, poste 344. Truc de la semaine Votre sac Ă  dos s’apprĂȘte Ă  rendre l’ñme Ă  cause d’une couture mal ficelĂ©e? Votre sac de couchage fuit? Votre doudoune» a besoin d’une nouvelle fermeture Ă©clair? Au lieu de jeter le matĂ©riel dĂ©fectueux – et de rĂ©investir plusieurs centaines de dollars pour l’achat de neuf -, apportez-le chez De fil en montagne, une petite entreprise spĂ©cialisĂ©e dans le rafistolage de matĂ©riel de plein air. Vous la trouverez au 515, rue Marie-Anne Est. Renseignez-vous sur les heures d’ouverture, en tĂ©lĂ©phonant au 514 522-1668.

. 754 686 84 513 39 553 762 206

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