Marcel NEUSCH, assomptionniste, responsable de la formation "Avant tout, vivez unanimes Ă la maison, ayant une seule Ăąme et un seul cĆur tournĂ©s vers Dieu" St Augustin, RĂšgle "Assomptionnistes, nous sommes des religieux vivant en communautĂ© apostolique..." RĂšgle de vie, §.1 Si la requĂȘte de vie communautaire est une constante aujourdâhui, tant chez les jeunes qui se prĂ©sentent dans les sĂ©minaires que chez ceux qui frappent aux portes des monastĂšres ou des communautĂ©s religieuses, elle est gĂ©nĂ©ralement trĂšs forte chez les candidats Ă la vie assomptionniste. Les deux textes citĂ©s en exergue, lâun tirĂ© de la RĂšgle de saint Augustin, lâautre du premier paragraphe de notre RĂšgle de vie, soulignent aussi que la vie communautaire est la condition sine qua non dâune vie Ă lâAssomption. Il nâest donc pas surprenant quâun jeune qui aspire Ă la vie religieuse Ă lâAssomption mise en prioritĂ© sur la communautĂ©, ou dĂ©couvre celle-ci trĂšs vite comme une dimension constitutive de la vie religieuse. Les considĂ©rations qui suivent commenceront par prĂ©senter, Ă lâĂ©tat brut, la "requĂȘte de vie communautaire" telle que les jeunes eux-mĂȘmes lâont exprimĂ©e. Il ne sâagit donc pas des simples impressions dâun "formateur" mais des rĂ©sultats dâun sondage rĂ©alisĂ© auprĂšs des jeunes actuellement engagĂ©s dans la vie religieuse Ă lâAssomption. Une deuxiĂšme partie portera sur les exigences quâune telle requĂȘte contient pour les formateurs. Il va de soi que je ne parle ici que de la France, et quâen ce qui concerne dâautres jeunes en formation, notamment au ZaĂŻre et Ă Madagascar, des nuances seraient Ă apporter. > LIBRE EXPRESSION DES JEUNES RELIGIEUX EN FORMATION Avant de donner la parole aux jeunes, il est important dâattirer lâattention, en ce qui concerne lâAssomption, sur trois points 1. Les jeunes en formation en France, depuis le postulat jusquâĂ lâordination, reprĂ©sentent une trentaine ces chiffres traduisent Ă la fois un net recul par rapport aux annĂ©es fastes, mais aussi une reprise, aprĂšs la pĂ©riode de crise qui a suivi mai 68. 2. Il y a eu, depuis le Concile, une redĂ©couverte du charisme de la vie religieuse, ce qui sâest traduit par une dissociation entre sacerdoce et vie religieuse. Plusieurs de ces jeunes nâenvisagent pas le sacerdoce. 3. Pour leur formation, les jeunes sont dispersĂ©s dans les diffĂ©rentes communautĂ©s, sauf pendant le noviciat -, et ils bĂ©nĂ©ficient de la formation dâinstitutions diverses, surtout universitaires. Voici maintenant les sept questions que je leur ai posĂ©es. I - EN VENANT A 1âASSOMPTION, LES ATTENTES COMMUNAUTAIRES TENAIENT-ELLES UNE PLACE IMPORTANTE DANS TA DEMARCHE ? "Absolument, câest-Ă -dire que sans attentes communautaires, je nâaurais jamais rencontrĂ© 1âAssomption, puisque câest Ă cause mĂȘme de ce dĂ©sir je vivais dĂ©jĂ en communautĂ© laĂŻque que je suis arrivĂ© pour vivre la communautĂ©, la priĂšre, lâaccueil, la mixitĂ© homme/femme et laĂŻc/religieux..." "Ayant cheminĂ© depuis lâĂąge de 15 ans avec des communautĂ©s charismatiques, je suis marquĂ© par ce que lâon appelle le renouveau communautaire. Cela sâest manifestĂ© chez moi par la nĂ©cessitĂ© de ne plus cheminer seul âOn ne devient pas un saint tout seulâ Daniel Ange. LâAssomption, dĂ©couverte Ă 20 ans, rĂ©pondait Ă mes attentes un lieu de vie avec un certain esprit de famille fait dâouverture, de sens de lâaccueil, de partage des diffĂ©rences. La vie commune mâa fait dĂ©couvrir certains traits nĂ©cessaires pour le bien-vivre-ensemble franchise, cordialitĂ©, initiative. Vivre en commun mâest apparu comme un choix de vie Ă©vangĂ©lique pertinent âVoyez comme ils sâaiment !â face Ă une sociĂ©tĂ© individualiste." Pour beaucoup, la vie communautaire a Ă©tĂ© "le facteur dĂ©terminant". Pourtant, disent certains, la communautĂ© "nâa pas Ă©tĂ© Ă lâorigine de mon choix. Il sâagissait pour moi de faire le point sur ma vie avant un engagement professionnel et dâapprendre Ă prier. La communautĂ© mâa Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e comme un lieu oĂč je pouvais concilier discernement, priĂšre et poursuite de mes Ă©tudes. Je ne savais pas ce quâĂ©tait la vie communautaire...". "La communautĂ© est devenue peu Ă peu un chemin dâĂ©vangĂ©lisation personnelle et dâouverture aux autres, un lieu de vĂ©rification de lâaptitude Ă vivre avec dâautres il sâagissait pour moi de âdĂ©passer lâutopie communautaireâ ; elle a Ă©tĂ© un âchemin dâouverture et de missionâ". II - CES ATTENTES ETAIENT-ELLES PRIORITAIRES OU FAISAIENT-ELLES NOMBRE AVEC DâAUTRES ATTENTES ? Si, pour la plupart, lâattente communautaire Ă©tait prioritaire, elle nâĂ©tait pas exclusive dâautres attentes. On vient de le voir, pour certains, la communautĂ© est dâabord apparue comme un lieu oĂč lâon cherche ensemble Ă discerner. "En y rĂ©flĂ©chissant bien, je dois avouer que lâattente de vie communautaire nâa pas Ă©tĂ© prioritaire dans mon dĂ©sir de venir Ă lâAssomption. Je suis plutĂŽt venu pour faire le point sur ma vie, rĂ©flĂ©chir sur un Ă©ventuel choix de vie, et ce pourquoi pas avec dâautres personnes en recherche." Pour ceux qui ont fait une expĂ©rience assez longue de vie communautaire, des attentes plus prĂ©cises se font jour, telles que lâapprofondissement spirituel, lâouverture, lâaccueil, la mission, etc. "Lâattente communautaire pourrait se dire en termes de lieu dâEglise oĂč lâon essaie de vivre quelque chose de lâEvangile. Lâimportant est le âensembleâ". Voici, pour illustrer ces dimensions, deux tĂ©moignages "La vie communautaire mâapparaĂźt comme le moyen le plus simple dâĂ©viter les illusions pour que ma vie soit centrĂ©e sur le Christ. Elle exige la priĂšre commune et personnelle, le partage des points de vue et des engagements de chacun, un pĂŽle de dĂ©cision aussi. Lâaccueil est un Ă©lĂ©ment essentiel, un critĂšre dâecclĂ©sialitĂ©.." "Jâai trouvĂ© Ă lâAssomption des convictions nĂ©es dâexpĂ©riences antĂ©rieures, principalement dans deux directions La recherche de lâunitĂ© âDans un monde divisĂ©, la communautĂ© assomptionniste tĂ©moigne que le Christ est vivant au milieu de nous et fait notre unitĂ© pour lâamour de lâĂ©vangile". Le souci dâannoncer JĂ©sus-Christ Dire sa foi haut et fort va de pair avec la construction dâun monde plus juste et fraternel, ce qui se traduit par le recours aux moyens modernes de communication et le travail avec les laĂŻcs. III - QUELS SONT POUR TOI LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DâUNE COMMUNAUTE ASSOMPTIONNISTE ? CES ELEMENTS SONT-ILS EFFECTIVEMENT VECUS ? "Dans lâEsprit de lâAssomption, il y a le primat de la vie fraternelle. Dâune communautĂ© Ă lâautre, il peut y avoir des diffĂ©rences. Il nâen demeure pas moins que jâai souvent retrouvĂ© dans diffĂ©rentes communautĂ©s une simplicitĂ© de vie, un grand sens de lâaccueil, une ouverture sur le monde, etc." Ces mĂȘmes Ă©lĂ©ments sont soulignĂ©s surtout par les plus anciens qui les ont dĂ©couverts et intĂ©grĂ©s au cours de la formation. Ainsi, lâaccent est mis sur unitĂ© de lieu ; priĂšre office, eucharistie, adoration commune, retraites communautaires ; temps dâĂ©change effectif ; esprit franc, ouvert, simplicitĂ©, cordialitĂ©, libertĂ© ; rĂ©fĂ©rence Ă lâInstitut supĂ©rieurs, religieux ; lâouverture de la communautĂ© par lâaccueil celui-ci doit ĂȘtre adaptĂ© au style de chaque communautĂ©, mais "il faut que lâextĂ©rieur perçoive le religieux sur fond communautaire, en sorte que la communautĂ© devient le lieu du tĂ©moignage Ă©vangĂ©lique ; solidaritĂ©s selon les besoins de lâEglise, de la sociĂ©tĂ©..." "Les vĆux, en radicalisant les points majeurs de la vie religieuse, font dâelle un rappel de ce que tout baptisĂ© est appelĂ© Ă vivre câest une sorte de parabole de la communautĂ© chrĂ©tienne. Elle devient ainsi une sorte de mĂ©moire Ă©vangĂ©lique, avec ses bĂ©atitudes... Elle nâexisterait pas sans le don de Dieu reçu et acceptĂ©. Câest pourquoi, la vie religieuse est tĂ©moignage en elle-mĂȘme... et aussi sujette Ă lâhypocrisie quand elle oublie quâelle se reçoit dâun autre ou pense quâelle est un chemin dâexcellence... pour les meilleurs !" IV - COMMENT CONCILIER LES EXIGENCES DE LA VIE COMMUNAUTAIRE AVEC LES AUTRES ASPECTS DE LA VIE ASSOMPTIONNISTE, TEL QUE LA DIMENSION APOSTOLIQUE ? "Il ne sâagit pas de conciliation, mais dâexigence. Vivre en communautĂ©, câest vivre en relation avec le monde et lâEglise. Comme pour le reste, lâapostolat dâun religieux nâest pas individuel, mĂȘme si câest lui et pas un autre qui fait ceci ou cela... La vie apostolique est davantage la consĂ©quence dâun choix de vie que sa raison dâĂȘtre si la vie communautaire pĂątit exagĂ©rĂ©ment des contraintes de la vie apostolique, cette vie apostolique a de fortes chances de ne plus ĂȘtre vĂ©ritablement assomptionniste... Je crois que la vie ensemble est difficile et que, sous prĂ©texte dâapostolat, on trouve facilement un moyen dây Ă©chapper !" "Notre spiritualitĂ© augustinienne nous invite Ă faire le va et vient entre vie communautaire et mission apostolique. Cela demande une responsabilitĂ© rĂ©elle, une discipline de vie personnelle et communautaire, des structures de dialogue entre jeunes, avec les supĂ©rieurs, des communautĂ©s oĂč se vit rĂ©ellement lâaccueil des diffĂ©rences, etc. Ce respect de lâautre dans sa diffĂ©rence est la source de lâamour augustinien..." La plupart des jeunes Ă©tant en pĂ©riode de formation nâa pas rĂ©ellement Ă©prouvĂ© la difficultĂ© Ă concilier les diffĂ©rents aspects de la vie religieuse. Mais, comme ils vivent dans des communautĂ©s oĂč lâengagement apostolique a souvent le pas sur le "vivre ensemble", ils ne manquent pas dâimaginer des solutions pour parvenir Ă un tel Ă©quilibre."Le moyen de concilier les exigences communautaires avec les autres aspects est dâĂ©quilibrer les religieux dans une communautĂ© selon leur apostolat et leur disponibilitĂ©. Une communautĂ© oĂč tous les religieux exercent un travail professionnel Ă plein temps devrait ĂȘtre assez nombreuse environ 10 pour quâon puisse parler de communautĂ© de vie sans que cela fasse âdortoirâ". V - COMMENT ACCORDER LIBERTE PERSONNELLE, RESPONSABILITE ET COMMUNAUTE ? On sâest beaucoup plus senti concernĂ© par cette question que par la prĂ©cĂ©dente, car elle touche Ă la libertĂ© de chacun. Si lâon reconnaĂźt le bien-fondĂ© des normes, on veut aussi que la libertĂ© de chacun soit pleinement respectĂ©e, sans trop envisager les conflits qui peuvent survenir, "il est nĂ©cessaire quâon se plie a des normes, des conventions... Mais cela nâexclut pas la libertĂ© personnelle, notre esprit critique et notre jugement. La communautĂ© doit garder sa diversitĂ©, elle nâimplique pas la perte de personnalitĂ©..." "Je crois que cet accord est possible, Dieu merci. Cela exige une bonne structuration personnelle. Toutefois, les dangers de dĂ©-responsabilisation existent aussi, notamment durant tout le temps de la formation oĂč nous pouvons ĂȘtre tenus loin des contraintes matĂ©rielles et Ă©conomiques auxquelles les hommes et les femmes de notre temps sont confrontĂ©s." "Le âcommunismeâ nâest pas le âcollectivismeâ ! La communautĂ© - et le responsable de communautĂ© a pour tĂąche essentielle dây veiller - doit permettre Ă chacun de grandir et dâĂȘtre respectĂ©... Le fait que les responsables de notre congrĂ©gation aient un mandat limitĂ© permet un roulement bĂ©nĂ©fique De mĂȘme, changer de communautĂ© assez frĂ©quemment favorise les remises en question de certaines habitudes communautaires dĂ©shumanisantes. Lâapostolat aide aussi chacun Ă se situer en homme responsable." "La libertĂ© personnelle me semble un point assez fort Ă lâAssomption. Je ne crois pas que ce soit une dĂ©mission, un laisser-faire, mais une rĂ©elle confiance des uns et des autres. Une certaineâ sagesse aussi, peut-ĂȘtre, liĂ©e sans doute Ă notre esprit dâinitiative... LâobĂ©issance est encore, je pense, une victoire de la libertĂ© une libertĂ© personnelle plus essentielle face Ă une libertĂ© personnelle moins essentielle." VI - UNE VIE COMMUNAUTAIRE EST-ELLE COMPATIBLE AVEC LâACCUEIL ET LâOUVERTURE SUR LâEXTERIEUR ? "LâEglise a besoin aujourdâhui de lieux de vie oĂč le tĂ©moignage est visible. Ensuite lâouverture est nĂ©cessaire pour que la communautĂ© ne vĂ©gĂšte pas dans des problĂšmes insignifiants, mesquins, de relations trop humaines. LâEvangile suppose la communication." "Cette question semble en cacher dâautres plus profondes. Je pense en particulier Ă la peur et au dĂ©sir de tranquillitĂ©... Ne pas vouloir ĂȘtre dĂ©rangĂ© se comprend parfaitement. Ne jamais vouloir accepter de lâĂȘtre peut traduire une certaine suffisance on ne ressent pas le besoin de lâautre. Il y a sans doute aussi quelque chose de lâordre de la chasse gardĂ©e, dâun pouvoir Ă maintenir. Une façon de la vĂ©rifier serait de regarder comment on travaille avec les âlaĂŻcsâ" "Le dialogue dans la libertĂ©, Ă partir dâun enracinement profond en JĂ©sus-Christ, peut aider la communautĂ© Ă trouver lâĂ©quilibre toujours dĂ©licat entre diffĂ©rents binĂŽmes vie commune/vie apostolique ; exigence communautaire/libertĂ© personnelle ; communautĂ©/ouverture sur lâextĂ©rieur ; anciens/ jeunes, etc. Il nây a pas de communautĂ© idĂ©ale. Des choix sâimposent constamment pour garder le bon cap..." VII - LA DIVERSITE DES GENERATIONS DANS UNE COMMUNAUTE EST-ELLE UN HANDICAP OU UNE CHANCE ? "Il est vrai quâil est parfois difficile de cohabiter avec des personnes qui ont 30, 40 ou 50 ans de plus... Le conflit des gĂ©nĂ©rations est inĂ©vitable. Mais je nâirai pas parler de handicap. Nous pouvons profiter de ce quâils ont Ă nous rĂ©vĂ©ler sur la vie, sur Dieu, sur la vie religieuse..." "Ce nâest pas un handicap, Ă condition quâun minimum dâĂ©quilibre soit respectĂ©. AprĂšs, ce nâest quâune question de personnes. Câest une chance dans une communautĂ© oĂč les jeunes sont en formation et sont responsabilisĂ©s. Rien de plus infantilisant quâune grande maison de formation oĂč la responsabilitĂ© est dĂ©chargĂ©e sur lâencadrement..." "La diversitĂ© des gĂ©nĂ©rations est dâabord une chance sâil existe un dialogue vrai et confiant. Les aĂźnĂ©s font bĂ©nĂ©ficier les plus jeunes de leur expĂ©rience et de leur fidĂ©litĂ©, et ils leur permettent de se situer dans une histoire. Les plus jeunes peuvent aider les aĂźnĂ©s Ă se renouveler et Ă mieux comprendre les changements de mentalitĂ©s qui sâopĂšrent..." "En tant que jeune religieux, je puis affirmer que vivre avec des aĂźnĂ©s reprĂ©sente Ă la fois une richesse et un risque. Une richesse, car le tĂ©moignage de religieux fidĂšles Ă leur vocation, heureux de leur choix, est un encouragement et un dĂ©sir de poursuivre mon cheminement. Un risque, car si ces âaĂźnĂ©sâ sont assez nombreux, la communautĂ© peut avoir certaines rĂ©ticences aux changements. Si les jeunes ne sont pas soutenus, ils peuvent se fondre dans un certain conformisme, au risque de ne pas pouvoir dĂ©ployer leur sensibilitĂ© spirituelle et communautaire..." "La diversitĂ© nâest pas facile Ă vivre. Il faut sâattendre, sâĂ©couter, se respecter, relativiser sa vĂ©ritĂ©... Est-ce un handicap ? Lâautre me gĂȘne toujours quand je le rencontre vraiment. La difficultĂ© avec lâautre gĂȘnĂ©ration, câest que je ne peux pas maquiller les divergences. Il faut donc se mettre dâaccord, et câest une chance pour la vie ensemble. Câest encore une chance au sens de la tradition les plus ĂągĂ©s nous transmettent ce que nous nâaurions jamais pu comprendre aussi bien autrement. DerriĂšre des façons de vivre diffĂ©rentes, il y a des hommes croyants. Chance encore de se donner mutuellement des raisons de vivre.." > EXIGENCES POUR LES RESPONSABLES DE LA FORMATION Ayant ainsi livrĂ© Ă lâĂ©tat brut les rĂ©actions des jeunes, il me semble quâen tant quâInstitut accueillant des jeunes, nous avons comme tĂąche de veiller Ă ce que les conditions soient rĂ©unies pour que la transformation soit de qualitĂ©. Partant de mon expĂ©rience, je voudrais souligner les conditions dâune croissance du jeune religieux puisque la formation nâa pas dâautre but que dâaider chacun Ă devenir pleinement lui-mĂȘme. Jâaborderai trois aspects 1 . les attraits de la vie religieuse 2. les dimensions dâune communautĂ© religieuse 3. les chances offertes par la communautĂ© pour la formation. 1 - Les attraits de la vie religieuse Si dans les attraits pour la vie religieuse, la requĂȘte communautaire est prioritaire, il est clair quâun tel attrait doit faire lâobjet dâun discernement. Parmi les critĂšres Ă prendre en compte, je voudrais attirer lâattention sur trois dâentre eux. Premier critĂšre lâĂąge. LâĂąge avancĂ© est souvent lâindice de retards affectifs et de dĂ©sĂ©quilibres persistants, difficilement compatibles avec la vie communautaire. DeuxiĂšme critĂšre la capacitĂ© de solitude. Lâun des critĂšres les plus surs qui permet de dire si un jeune est apte Ă la vie commune est sa capacitĂ© de vivre une rĂ©elle solitude. Le besoin excessif de la prĂ©sence dâautrui doit susciter la vigilance. TroisiĂšme critĂšre la capacitĂ© de relation, ce qui ne contredit pas le critĂšre prĂ©cĂ©dent, mais le complĂšte. En ce qui concerne maintenant la vie religieuse, je me bornerai Ă indiquer les trois attraits qui en sont constitutifs. ATTRAIT MYSTIQUE Une foi vĂ©cue suppose dâentrer en relation personnelle avec le Christ sur lequel on veut miser sa vie. Câest la dimension mystique. Elle se traduit par la priĂšre, la mĂ©ditation, ce que les spirituels du XVIIĂšme siĂšcle appelaient le "commerce" avec Dieu. On peut dire que câest lâune des forces de nos jeunes ils aiment la priĂšre, du moins la priĂšre communautaire. Ce que je constate, câest que, en France, ils ont au dĂ©part une religion dâabord "mystique", sinon fusionnelle. Ayant souvent dĂ©couvert la vie chrĂ©tienne aprĂšs le choc dâune conversion, Ă lâintĂ©rieur de groupes de priĂšre plus ou moins marquĂ©s par le renouveau, la dimension dâintĂ©rioritĂ© est trĂšs forte, prioritaire mĂȘme, au point que les autres dimensions sont parfois inaperçues. Par lĂ sâexplique aussi que plusieurs des jeunes qui Ă©taient en discernement chez nous et mĂȘme dĂ©jĂ au noviciat aient choisi de sâorienter vers des instituts contemplatifs. ATTRAIT COMMUNAUTAIRE La foi vĂ©cue suppose une dimension communautaire, ce qui ne veut pas dire aussi institutionnelle. Que lâattrait communautaire soit venu en premier dans le sondage rĂ©alisĂ© plus haut sâexplique par la question posĂ©e. Il nâest pas indĂ©pendant de lâattrait mystique. Certes, la vie communautaire est attractive pour les jeunes mais, comme je viens de le dire, une vie communautaire oĂč la prioritĂ© est souvent donnĂ©e Ă lâaspect "communionnel", plus quâĂ lâaspect institutionnel, ce qui se traduit par la difficultĂ© dâassumer la dimension conflictuelle et engendre parfois des dĂ©ceptions. Sâils refusent lĂ©gitimement le modĂšle de la cohabitation, ils ont une soif de convivialitĂ©, souvent excessive, qui se corrige avec les annĂ©es. Mais câest un fait quâils sont plus communionnels quâinstitutionnels. La formation Ă la vie religieuse consiste Ă dĂ©couvrir la rĂ©alitĂ© de la communautĂ© avec ses limites et mĂȘme ses Ă©checs, et donc Ă en Ă©liminer les aurĂ©oles. ATTRAIT APOSTOLIQUE Une foi vĂ©cue a une dimension apostolique, câest Ă dire quâelle comporte lâexigence dâouverture, dâaccueil de lâautre, bref de tĂ©moignage. Cette dimension fait partie intĂ©grante de toute vie religieuse, indĂ©pendamment dâun appel au sacerdoce. On ne peut pas dire que ce soit lâattrait le plus fort chez le jeune. On a constatĂ© un peu partout la dĂ©saffection pour les institutions de vie apostolique et un attrait pour les formes monastiques, qui valorisent mieux les deux autres dimensions, mystique et communautaire. Entrer Ă lâAssomption, câest accepter une certaine forme dâapostolat, que lâon soit prĂȘtre ou non. En entrant Ă lâAssomption, les jeunes nâont pas toujours une expĂ©rience dâEglise, et ils ont besoin de dĂ©couvrir cette dimension au cours de leur formation. En conclusion, on peut retenir 1. que la vie religieuse Ă lâAssomption doit harmoniser ces trois attraits. Il nây a pas Ă brimer lâattrait particulier dâun jeune, mais on ne peut pas accepter quelquâun pour qui lâun de ces attraits serait inexistant. 2. chacune de ces dimensions doit subir des purifications qui nâa pas Ă©prouvĂ© lâariditĂ© spirituelle est exposĂ© Ă bien des illusions ; qui nâa pas affrontĂ© la conflictualitĂ© nâa pas encore dĂ©couvert ce quâest la communautĂ© ; qui nâa pas rencontrĂ© la dĂ©tresse humaine nâa pas encore la tripe apostolique. Ce sont lĂ des tests de lâauthenticitĂ© de la vie religieuse. Câest pourquoi dâailleurs 3. la durĂ©e est un Ă©lĂ©ment indispensable de la formation. Ce qui ne se fait pas avec le temps, le temps le dĂ©fait ! 2 - Les dimensions dâune communautĂ© religieuse Les jeunes et moins jeunes qui entrent Ă lâAssomption en France sont de jeunes adultes, dĂ©jĂ riches dâune expĂ©rience humaine importante, universitaire ou professionnelle. Le fait dâĂȘtre en face dâadultes est une chance, mais une chance qui ne doit pas conduire Ă les idĂ©aliser. Nous avons Ă entrer dans un processus de formation qui doit intĂ©grer ce passĂ©, souvent blessĂ©, en tous les cas riche dâexpĂ©rience. Le rĂ©alisme du regard Ă©vitera le surinvestissement tendance Ă faire porter au jeune tout le poids de lâavenir ; mais il Ă©vitera aussi la sous-Ă©valuation les traiter comme sâils nâavaient pas de passĂ©. Etre reconnu tel quâon est et pour ce quâon est, est toujours source de joie pour le jeune. Lâinstitut qui a la responsabilitĂ© de la formation trouve dans la communautĂ© le meilleur point dâappui UNE COMMUNAUTE SANS IDEALISATION Il faut dâabord Ă©viter dâidĂ©aliser la communautĂ© qui accueille le jeune, au besoin enlever au jeune sa propre idĂ©alisation en jouant la carte du rĂ©alisme. Sâil vient avec lâidĂ©e quâil a choisi le meilleur institut existant aujourdâhui, il fait certainement fausse route car il est prisonnier dâune idĂ©alisation quâil risque de payer cher. PrĂ©senter lâinstitut dans sa rĂ©alitĂ© concrĂšte, avec la diversitĂ© mĂȘme des communautĂ©s qui le composent, câest mettre le jeune en situation de responsabilitĂ© de son propre avenir. En France surtout, oĂč le vieillissement gagne du terrain, nous avons constamment Ă faire un effort pour que lâAssomption soit perçue telle quâelle est, dans ses germes de mort tout comme dans ses germes de vie. Il est Ă prĂ©senter comme un espace oĂč il est possible de vivre en plĂ©nitude un engagement de vie religieuse, mais qui ne dispense pas des risques de lâavenir. UNE COMMUNAUTE RICHE DâUNE TRADITION En venant dans un Institut, un religieux devient membre dâune communautĂ© de vie, dont aucun aspect ne peut le laisser indiffĂ©rent. Il va se familiariser avec une histoire quâil devra assumer, dĂ©couvrir une tradition, faire la connaissance des hommes qui lâon faite. Cette tradition dont il hĂ©rite, non pas pour sây enfermer comme dans une forteresse, mais pour enrichir sa propre capacitĂ© de crĂ©ativitĂ©, doit Ă©largir son horizon. Dans un monde oĂč lâindividualisme gagne du terrain, le jeune qui fait le choix de vivre avec dâautres, associe sa vie avec celle dâautres hommes avec lesquels il sâengage Ă construire un avenir, mais Ă partir dâun hĂ©ritage quâil reçoit. Comme le disait le cardinal MARTY, au moment du centenaire de la mort du fondateur, le PĂšre dâALZON "vous ĂȘtes des hĂ©ritiers, soyez des fondateurs !". UNE COMMUNAUTE OUVERT LâAVENIR Dans la plupart des Instituts, en France, lâavenir paraĂźt parfois bouchĂ©. Il manque entre les jeunes en formation et les formateurs actuels une gĂ©nĂ©ration intermĂ©diaire. A lâAssomption, cette tranche intermĂ©diaire nâest pas totalement inexistante, mais elle est mince et sâil faut tabler sur elle, il ne faut pas lui faire supporter trop tĂŽt la responsabilitĂ© de lâavenir. MĂȘme si lâInstitut ne peut pas lui offrir les conditions idĂ©ales de la formation, il est important que, en y entrant, le jeune dĂ©couvre quâil nâest pas un membre isolĂ©, mais quâil fait partie dâun corps social dans lequel il a sa place, qui lui offre des possibilitĂ©s rĂ©elles de formation et donc un avenir pour son propre projet de vie Ă la suite du Christ. Il devra aussi assumer cet Ă©cart entre les gĂ©nĂ©rations, mĂȘme si lâInstitut doit veiller Ă ce que cet Ă©cart joue dâabord en faveur des jeunes. Sans perspective dâavenir, il nây a pas dâengagement possible. DONT LâHORIZON EST LE MONDE En entrant Ă lâAssomption, le jeune dĂ©couvre aussi lâinternationalitĂ©, qui est une des formes de la catholicitĂ©. Il ne lâĂ©prouve pas seulement quand il voyage et Ă lâoccasion de visites Ă dâautres communautĂ©s dispersĂ©es Ă travers le monde. LâinternationalitĂ© se vit au prĂ©sent, lĂ oĂč lâon est, et elle comporte des exigences dĂšs la formation apprentissage des langues Ă©trangĂšres, intĂ©rĂȘt pour les autres cultures, ouverture Ă dâautres sensibilitĂ©s, rencontre des religieux dâautres provinces, etc. Entrer dans la vie religieuse, ce nâest pas trouver un havre pour son angoisse, mais un port de dĂ©part pour aller vers des frĂšres qui ont en charge lâEvangile sur dâautres chantiers et dans dâautres pays. Câest ĂȘtre disposĂ© Ă quitter son propre pays, bien Ă©videmment aussi sa premiĂšre communautĂ©. LA COMMUNAUTE, CHEMIN DE SAINTETE La communautĂ© doit enfin proposer un "modĂšle de saintetĂ©". Sâil est vrai que lâon peut crĂ©diter les jeunes dâune sensibilitĂ© Ă la fois spirituelle et communautaire, un tel apport initial est un enrichissement pour toute lâAssomption, et souvent une remise en question dâun style de vie trop confortable. Lâapport spĂ©cifique des jeunes est certainement la qualitĂ© de la priĂšre et de la vie fraternelle. Cela ne dispense pas la communautĂ© de proposer un "modĂšle de saintetĂ©", car une sensibilitĂ© spirituelle nâest pas encore une "spiritualitĂ©" qui puisse soutenir une vie. A lâAssomption, nous parlons de "saintetĂ© apostolique" sans que le terme ait dâemblĂ©e un contenu prĂ©cis, mais dont on peut dire quâelle a un triple accent christocentrique, ecclĂ©sial et humain, autrement dit, la sensibilitĂ© spirituelle, qui est la richesse des jeunes, a besoin dâĂȘtre triplement dĂ©centrĂ©e. En parlant de rĂ©alisme, il ne sâagit nullement de cĂ©der au pessimisme. Avoir un regard rĂ©aliste, câest ĂȘtre capable de mesurer les limites de toutes choses, mais aussi de comprendre les chances qui sâoffrent. Les mutations que nous sommes en train de vivre sont un signe de vitalitĂ©, donc dâaccroissement de la vie. Câest vrai quâune pĂ©riode de mutation nâest pas facile Ă vivre. Nous avons Ă accompagner les jeunes dans leur croissance, celle-ci devant les amener Ă sâengager en connaissance de cause, ce qui ne veut pas dire Ă lâabri de tout risque, mais dans le partage dâune communautĂ© de destin qui dĂ©passe leur propre dĂ©sir. 3 - La communautĂ© comme lieu de formation Un institut qui nâest plus en mesure de former les jeunes quâil accueille manque Ă sa mission. Le cadre institutionnel, dont la finalitĂ© est dâaccompagner le religieux au cours de sa formation, a Ă©voluĂ© de façon assez radicale au cours des vingt derniĂšres annĂ©es. On a mĂȘme parlĂ© dâĂ©clatement. De fait, les grandes institutions de formation, telles que nous les avons connues Ă lâAssomption alumnats, noviciats, scolasticats nâont pas rĂ©sistĂ© Ă lâeffondrement des chiffres. Il a donc fallu rĂ©ajuster la formation. Je vais indiquer quelques-unes des possibilitĂ©s quâoffre la communautĂ© pour la formation. LA COMMUNAUTE EDUCATRICE DU DESIR En premier lieu, la communautĂ© est une Ă©ducatrice du dĂ©sir. Elle doit aider le jeune Ă discerner sa vocation qui nâest pas nĂ©cessairement la vie religieuse, ni Ă plus forte raison la vie religieuse Ă lâAssomption. Nous avons lĂ une possibilitĂ© neuve dâexercer le dĂ©sintĂ©ressement auquel invite le P. dâALZON. Etant donnĂ©e la diversitĂ© des jeunes, cette formation doit ĂȘtre individualisĂ©e, ce qui implique, outre lâaccueil initial sans prĂ©alable - sinon le dĂ©sir du jeune de sâengager dans une recherche de vie chrĂ©tienne -, un accompagnement individualisĂ©. Lâindividualisation nâest pas Ă confondre avec une formation qui rĂ©pondrait Ă son dĂ©sir immĂ©diat. Ce dĂ©sir est lui-mĂȘme Ă Ă©duquer et Ă ajuster aux besoins de lâEglise et de lâAssomption. La communautĂ© est un des lieux oĂč se fait cette Ă©ducation. LA COMMUNAUTE, LIEU DE VERIFICATION En deuxiĂšme lieu, la communautĂ© est un temps de vĂ©rification. Il existe trois maisons CACHAN, LILLE et STRASBOURG qui ont pour vocation dâaccueillir des jeunes en recherche et de faire un premier discernement avec eux. Les jeunes qui sây prĂ©sentent ont dĂ©couvert ces lieux de maniĂšre fortuite, mais souvent par le contact avec lâun ou lâautre religieux qui a su lui faire une proposition concrĂšte de vie communautaire. En tous les cas, ces lieux offrent une structure dâaccueil qui essaie de prendre en compte les aspirations communautaires du jeune, et de lâaider Ă dĂ©couvrir sa propre vocation. Mais toute communautĂ© doit rester un lieu de vĂ©rification du choix de vie que lâon a fait. LA COMMUNAUTE, UN LIEU dâAPPRENTISSAGE En troisiĂšme lieu, le noviciat est par excellence "un temps fort dâinitiation pratique et thĂ©orique Ă la vie communautaire", dit la charte de formation qui prĂ©cise "le jeune entre au noviciat, souvent porteur dâune grande aspiration Ă la vie commune, avec une part de rĂȘve. Le noviciat doit purifier ces attentes et les approfondir au contact de la tradition communautaire de lâAssomption". Un maĂźtre de novices, assistĂ© dâautres religieux, est affectĂ© Ă plein temps Ă la formation des novices. Cette autonomie du noviciat est une condition indispensable pour une authentique expĂ©rience de vie religieuse. LA COMMUNAUTE, UN LIEU DE RESPONSABILITE En quatriĂšme lieu, aprĂšs le noviciat, les jeunes sont dispersĂ©s dans les communautĂ©s constituĂ©es de la Province, la rĂšgle Ă©tant de les mettre au moins par deux, lâaffectation Ă ces communautĂ©s se faisant Ă partir de plusieurs critĂšres sensibilitĂ© du jeune, type de formation recherchĂ©, Ă©quilibre de la communautĂ©, etc. Actuellement, il existe cinq lieux STRASBOURG plusieurs communautĂ©s, TOULOUSE, LILLE, LYON. "Le cadre de la communautĂ© Ă©tant plus souple, dit la Charte, il sera fait appel Ă lâinitiative du jeune qui devra sâimposer une discipline personnelle pour assurer lâĂ©quilibre entre la vie fraternelle, la vie de priĂšre, les Ă©tudes et les engagements apostoliques..." LA COMMUNAUTE, UN LIEU DE CONVIVIALITE En cinquiĂšme lieu, la communautĂ© est un lieu de convivialitĂ©. Pour remĂ©dier Ă la dissĂ©mination des jeunes religieux dans les diverses communautĂ©s de la Province, mais aussi pour assurer une sensibilitĂ© assomptionniste commune, il est apparu trĂšs vite quâil fallait des espaces de rencontres typiquement assomptionnistes. Câest pourquoi, trois fois dans lâannĂ©e, tous les jeunes en formation se retrouvent, en commun avec les autres familles religieuses de lâAssomption quatre congrĂ©gations fĂ©minines dans un but de convivialitĂ© et de partage sur les diffĂ©rents aspects de la vie Ă lâAssomption. Dâautres rencontres, moins rĂ©guliĂšres, ont lieu, soit Ă lâinitiative des jeunes, soit Ă lâinitiative des formateurs. LA COMMUNAUTE, UN LIEU DE CONFRONTATION En sixiĂšme lieu, la communautĂ© est le lieu oĂč se rĂ©alise la confrontation entre le dĂ©sir du jeune avec le dĂ©sir dâune congrĂ©gation, dont le formateur est le garant. La libertĂ© authentique rĂ©side dans la capacitĂ© du jeune Ă opĂ©rer lâajustement de son propre dĂ©sir au dĂ©sir de lâinstitut. Lâavenir qui est Ă assumer nâest pas seulement le sien propre, mais celui dâun corps social dont il partage la destinĂ©e. Aussi, en parlant de responsabilitĂ©, je ne dis pas que le jeune doit faire son chemin tout seul. Il doit le faire en mesurant sa responsabilitĂ© Ă la rĂ©alitĂ© de ce quâil est et de lâinstitut dans lequel il entre. * * * A lâAssomption, il existe une commission de formation, nommĂ©e par le Provincial, qui fonctionne depuis plusieurs annĂ©es. Un "formateur", dont le mandat est de trois ans, renouvelable, en assure la coordination. Sa charte est la "Ratio institutionis". Elle se rĂ©unit trois fois dans lâannĂ©e pour faire un bilan des frĂšres en formation, et envisager les orientations de chacun. Il revient Ă la commission de donner son avis au moment des diffĂ©rents engagements, chacun des membres Ă©tant "spĂ©cialisĂ©" dans tel ou tel secteur. La commission intervient tout particuliĂšrement au moment oĂč se dĂ©cident les orientations engageant lâavenir, le cycle des Ă©tudes, le choix de la communautĂ©, lâorientation apostolique, etc. Un tel cadre de formation a lâavantage de la souplesse. La diversitĂ© des lieux permet de rĂ©aliser une meilleure adĂ©quation entre le religieux et la formation souhaitĂ©e pour/par lui. Elle permet aussi des dĂ©placements de religieux dâun lieu Ă un autre et donc elle offre la possibilitĂ© de faire tester le jeune par dâautres communautĂ©s. Par ailleurs, le fait dâĂȘtre dans une communautĂ© non spĂ©cifique de formation place le jeune dans un cadre de vie rĂ©el, avec des religieux qui ont dâautres engagements. ComparĂ© Ă ces avantages, les inconvĂ©nients sont mineurs et peuvent ĂȘtre corrigĂ©s de diffĂ©rentes maniĂšres. Par sa responsabilitĂ©, le formateur est appelĂ© Ă ĂȘtre le tĂ©moin dâune croissance. Si un jeune ne fait pas cette expĂ©rience dâune croissance, il se sent trĂšs vite Ă lâĂ©troit et se replie sur lui-mĂȘme. Et câest lĂ un signal dâalarme quâun formateur ne peut pas ne pas entendre. Quand on a ce privilĂšge de pouvoir accompagner des frĂšres dans cette pĂ©riode de croissance, on est constamment Ă©merveillĂ©, dâabord par lâĂ©closion de leur vocation, ensuite par leur progrĂšs dans la vie religieuse. Les joies quâun formateur peut Ă©prouver rĂ©sultent toutes de cette expĂ©rience de tĂ©moin privilĂ©giĂ©.
LemonastĂšre subviendra Ă ses propres besoins grĂące au travail manuel des religieuses qui produiront des hosties, que personne ne fabriquait jusquâici, confectionneront des uniformes pour les Ă©coles et feront de la broderie. Lâautre possibilitĂ© sera la culture dâun potager. A tout cela sâajouteront les dons ponctuels de la part de bienfaiteurs.
Jâai 70 ans et jâaimerais entrer dans un monastĂšre, est-ce possible ? », Jeune retraitĂ©e, jâaimerais faire une retraite dâun an dans une communautĂ© religieuse, oĂč puis-je aller ? ». Voici des questions rĂ©currentes posĂ©es par les internautes sur avons demandĂ© lâĂ©clairage dâAnne-Marie Grapton, religieuse de la Providence de la Pommeraye, et du pĂšre Achille Mestre, bĂ©nĂ©dictin, respectivement secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale et secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral adjoint de la confĂ©rence des religieux et religieuses de France CORREF.Les vocations tardives entrĂ©e Ă 50,60, 70 ans ne sont plus rares avec lâallongement de la y a le cas fameux de la famille de VogĂŒĂ© Ă lâabbaye Sainte-Marie de la Pierre-qui-Vire Yonne. Adalbert de VogĂŒĂ© 1924-2011 y Ă©tait moine. Son pĂšre banquier, le marquis Melchior de VogĂŒĂ© 1893-1965 lây a rejoint en 1955, tandis que sa mĂšre, GeneviĂšve Brincard 1898-1974 entrait Ă lâabbaye bĂ©nĂ©dictine de Saint-Louis-du-Temple de Vauhallan Essonne. Tous les trois sont enterrĂ©s Ă lâabbaye de la voulez mĂȘler durablement priĂšre et mission Rapprochez-vous dâun institut de vie apostolique ou dâune communautĂ© nouvelle dont vous apprĂ©ciez le charisme et les personnes. Demandez Ă rencontrer leur supĂ©rieure pour parler de votre dĂ©sir et Ă©couter ses conseils. Vous pourrez participer Ă leur action, partager des temps de priĂšre avec leurs membres consacrĂ©s.â La liste des instituts de vie et des monastĂšres par familles spirituelles sur le site de la CORREF.â Les principales communautĂ©s nouvelles. Devenir oblate. RattachĂ© Ă une grande famille monastique, vous en partagez la priĂšre, des rencontres communautaires tout en poursuivant votre vie quotidienneâŠâ Quelques exemples les oblats bĂ©nĂ©dictins, les missionnaires oblats de Marie immaculĂ©e, les laĂŻcs cisterciens, etc. Rejoindre un bĂ©guinage. Apparus Ă la fin du XIIe siĂšcle, les bĂ©guinages se dĂ©veloppent en Europe du Nord Flandres, Allemagne, Angleterre et nord de la France. Depuis quelques annĂ©es, le mot bĂ©guinage » rĂ©apparaĂźt pour dĂ©signer des habitats groupĂ©s pour seniors autonomes, Ă dimension spirituelle ou non, rĂ©pondant Ă une double demande ne pas vieillir seul et Ă©viter la maison de retraite. Aujourdâhui, des hommes et des femmes saisis par Dieu cherchent un style de vie centrĂ© sur lâoraison, la mĂ©ditation et lâĂ©tude thĂ©ologique, mais qui leur permette dâassumer leurs responsabilitĂ©s dans ce monde et qui soit compatible avec un certain degrĂ© dâautonomie », souligne le P. Jean-Claude Lavigne, assistant de la Province dominicaine de France, qui rĂ©flĂ©chit Ă lâavenir de la vie dâinitiatives spontanĂ©es, il nâexiste pas actuellement de recensement des bĂ©guinages chrĂ©tiens en France. Le portail gouvernemental pour les personnes ĂągĂ©es propose une fiche voulez passer plusieurs mois en alliant priĂšre et mission Les instituts et communautĂ©s nouvelles proposent de consacrer plusieurs mois Ă la vie contemplative et Ă la mission. Ces initiatives se regroupent sous le vocable Une annĂ©e pour Dieu ».â Pour en savoir plus, appelez le service des vocations de votre ĂȘtes attirĂ©e par la vie contemplative Si vous sentez un appel Ă la vie contemplative comme religieuses ou religieuses, câest le pĂšre abbĂ© ou la mĂšre abbesse quâil faut rencontrer pour en discuter. Vous pouvez aussi contacter le service des vocations de votre diocĂšse. Ce choix implique dâĂȘtre au clair avec des questions comme suis-je prĂȘt Ă abandonner mes biens ? Ă quitter ma famille ? Suis-je Ă lâaise pour mener une vie communautaire et travailler de mes mains ? Si vous voulez simplement partager le quotidien des moines et moniales sans passer de lâautre cĂŽtĂ© de la clĂŽture, vous pouvez devenir un familier ». Ce sont des laĂŻcs, qui vivent au monastĂšre, partagent la priĂšre, les travaux quotidiens mais sans prononcer de vĆux. Parlez-en au responsable du monastĂšre dont vous vous sentez proche.â La liste des instituts de vie et des monastĂšres par familles spirituelles sur le site de la CORREF.
Tupeux donc donner ton opinion sur ce thĂšme, mais aussi sur dâautres sujets associĂ©s Ă faire, entrer, lumiĂšre, faire entrer laccusĂ©, faire entrer un religieux dans un monastĂšre et faire entrer le loup dans la bergerie. Tu pourras Ă©galement laisser ton commentaire ou opinion sur celui-ci ou sur dâautres thĂšmes.
Sophie de Villeneuve Comment ĂȘtre sĂ»r que l'on a reçu un appel, que l'on a bien la vocation ? Comment dĂ©cide-t-on d'entrer dans la vie religieuse ?Anne LĂ©cu Comment savoir si l'on est fait pour la vie religieuse ? J'ai envie de rĂ©pondre qu'il n'y a qu'Ă essayer ! On ne peut pas le savoir tant qu'on ne l'a pas essayĂ©. Les diffĂ©rentes Ă©tapes de formation de la vie religieuses sont faites pour cela. Il y a de nombreuses formes de vie religieuse, et c'est difficile de s'y retrouver quand on en est un peu Ă©loignĂ©, mais qu'on ressent malgrĂ© tout un appel. Ressentir un appel, c'est avoir envie de suivre le Christ de maniĂšre assez entiĂšre, c'est-Ă -dire d'y sacrifier un certain nombre de choses dans son premiĂšre chose Ă faire, c'est de se mettre d'accord sur les mots. J'ai reçu il y a quelque temps une jeune femme qui pensait Ă la vie religieuse, mais en l'Ă©coutant je me suis rendu compte qu'en disant "vie religieuse", elle voulait dire "vie chrĂ©tienne". Donc il faut ĂȘtre clair la vie religieuse consiste Ă entrer dans un institut religieux, Ă vivre en communautĂ©, Ă rester cĂ©libataire et Ă partager les Ă obĂ©ir aussi ?A. L. Non, les deux points fondamentaux dans la vie religieuse sont le partage des biens et le cĂ©libat. Ce sont les points communs Ă toutes les formes de vie religieuse depuis ses origines. AprĂšs quoi sont apparus, assez tardivement, les vĆux d'obĂ©issance, de pauvretĂ©, de chastetĂ©. Le vĆu d'obĂ©issance peut rĂ©sumer les trois, il est le plus important. Chez les dominicains, on ne fait qu'un vĆu d'obĂ©issance, qui inclut les deux autres. Laissons la question des vĆux, l'idĂ©e primordiale, c'est de rester cĂ©libataire et de partager ses biens avec d'autres. Cela peut se faire de multiples façons dans un monastĂšre dans lequel on travaille et dont on ne sort pas, comme les bĂ©nĂ©dictins, les cisterciens ou les carmĂ©lites. On peut le faire dans la vie apostolique on vit ensemble mais on travaille Ă l'extĂ©rieur, et la vie religieuse consiste lĂ Ă articuler le dedans et le dehors. Et puis il y a tout le reste la priĂšre, le partage des biens, l'obĂ©issance des uns aux autres dans la vie commune⊠Tout cela, il faut l' cela, il faut y rĂ©flĂ©chir, sans se voiler la face. Il y a beaucoup d'instituts aujourd'hui dans lesquels il est dĂ©raisonnable d'entrer quand on a 20 ans, un monastĂšre par exemple dont les sĆurs ont toutes plus de 70 ans. Je pense qu'il faut se faire aider, et dans chaque diocĂšse il existe un groupe d'aide de "soutien Ă la pastorale vocationnelle" qui aide Ă discerner les vocations Ă la vie religieuse, presbytĂ©rale, mais aussi au mariage ou au diaconat. On peut aller discuter avec ces gens qui ont l'habitude d'entendre les questions que l'on se pose quand on se sent appelĂ©, et qui peuvent aider Ă cheminer avec ces questions. Et puis il important de rencontrer d'autres jeunes qui se posent les mĂȘmes questions, car on se sent parfois trĂšs seul sur ce chemin-lĂ dans notre fois ce temps de discernement effectuĂ©, il faut se demander vers quelle forme de vie religieuse on veut aller, et c'est par des rencontres que la dĂ©cision se fait. La bonne question est Ă quel endroit est-ce que je me sens chez moi ? Il faut aller lĂ oĂč notre cĆur nous faut donc visiter plusieurs endroits ?A. L. Certains entrent dans la vie religieuse aprĂšs une rencontre avec quelqu'un, et ne vont pas voir ailleurs. D'autres iront voir cinq ou six endroits avant de se dĂ©cider. Tous les chemins sont possibles. Il n'y a pas de mauvais chemin. Je n'aime pas beaucoup le mot de vocation qui suggĂšre que le choix de la vie religieuse serait une volontĂ© de Dieu Ă laquelle on adhĂ©rerait ou pas, et que chercher sa vocation consisterait Ă se demander ce que Dieu veut. C'est absolument faux. Tous les chemins de bonheur sont possibles Ă l'homme. Il faut juste en choisir un Ă un moment donnĂ©. Mais si je le choisis en toute honnĂȘtetĂ©, ce sera le bon chemin. Il n'y a aucun plan Ă©tabli Ă l'avance, fois qu'on est entrĂ© dans la vie religieuse, qu'on a trouvĂ© un endroit oĂč l'on se sent bien, qu'est-ce qui peut indiquer qu'on a fait le bon choix ? Y a-t-il des fruits Ă percevoir ?A. L. Il y a des fruits Ă©vidents la paix intĂ©rieure, la vie commune est-ce qu'on supporte les autres ?, le sentiment d'ĂȘtre heureux⊠Quelqu'un qui serait triste, irascible, angoissĂ© devrait rĂ©flĂ©chir, surtout si ce n'Ă©tait pas habituel s'il vous manque quelque chose ?A. L. Le manque est structurant dans la vie religieuse. On a tendance Ă idĂ©aliser les choses, Ă se dire qu'il n'y aura jamais de conflit parce qu'on cherche tous JĂ©sus-Christ et qu'on est tous de bonne volontĂ©. Les trois vĆux de pauvretĂ©, d'obĂ©issance et de chastetĂ© structurent le manque, et je choisis d'habiter ce manque. Personnellement je manque d'un compagnon, je manque d'enfants⊠Sur la question de la pauvretĂ©, soyons honnĂȘtes, vivant Ă Paris au XXIe siĂšcle dans une maison religieuse, nous n'avons pas les soucis de logement ou de nourriture que certains de nos contemporains connaissent. Mais nous vivons dans des instituts vieillissants, oĂč l'on se sent souvent seul. La solitude est une vĂ©ritable forme de pauvretĂ©. On choisit d'ĂȘtre seul. Avec l'obĂ©issance, on choisit aussi de ne pas avoir la main sur sa vie, en Ă©coutant ce qu'on nous propose, en acceptant des tĂąches auxquelles on n'aurait jamais pensĂ©, ce qui peut Ă©largir notre de temps faut-il pour se rendre compte que l'on est vraiment bien sur ce chemin-lĂ ?A. L. Quatre-vingt dix ans ! Ce n'est jamais fini. Certains ont peut-ĂȘtre la chance d'ĂȘtre sĂ»rs d'eux trĂšs vite, moi je pense que je n'aurai jamais fini de me dire que j'ai fait une erreur, qu'il faut que je parte, que je ne crois plus en Dieu⊠Cela fait partie de la condition humaine de se dire que l'on s'est trompĂ© ou que l'on a Ă©tĂ© trompĂ© par les autres. L'accusateur n'est jamais loin, et ce n'est pas un bon compagnon de route. On imagine toujours que l'herbe est plus verte dans le prĂ© du voisin ! Les auteurs religieux du IVe siĂšcle en parlaient dĂ©jĂ , ces craintes-lĂ font partie du finalement, on avance pas si sĂ»r de soiâŠA. L. Surtout pas. Les pires religieux sont ceux qui sont sĂ»rs d'eux. La condition humaine, c'est de n'ĂȘtre pas sĂ»r de soi. Et la condition du croyant encore moins. Il ne s'agit pas d'ĂȘtre sĂ»r de soi, mais d'ĂȘtre sĂ»r du Christ. C'est tout Ă fait diffĂ©rent !Dans cette incertitude, est-ce qu'on peut ĂȘtre heureux ?A. L. Je suis sĂ»re que oui ! Le bonheur est un don qui nous est fait. De mĂȘme que l'assurance. Ce n'est pas moi qui construis ma propre assurance. Que chaque jour on se dise "Ce n'est pas possible, je n'y arriverai pas", et qu'Ă la fin de chaque jour on constate "Mais si, ce fut possible", c'est autre chose. Je crois que le rĂ©el est source de joie. Regarder les choses en face, c'est pour moi une source d'angoisse et une source de joie, les deux ĂȘtes religieuse et vous ĂȘtes mĂ©decin en prison. Est-ce que les deux se complĂštent pour vous ?A. L. La prison me repose de la vie religieuse ! Parce que, bien sĂ»r, je ne vis pas avec les dĂ©tenus. Le plus grand lieu de difficultĂ© de la vie religieuse, depuis ses origines jusqu'Ă la fin des temps, c'est la vie commune, parce que c'est le rĂ©el et que le rĂ©el est compliquĂ© pour chacun d'entre nous. Il n'y a pas de raison que les religieux n'aient pas les mĂȘmes difficultĂ©s que tout le monde difficultĂ©s d'incertitude sur l'avenir, de conflits potentiels, mais aussi joie de vivre rĂ©sumĂ©, que dire Ă quelqu'un qui se demande s'il a vraiment la vocation religieuse ? D'abord d'essayer ?A. L. Oui, et aussi de discuter avec des gens qui pourront l'aider Ă y voir clair. Et puis, dans la vie religieuse, on avance par Ă©tapes. On est d'abord postulant c'est un temps d'apprivoisement avec l'institut dans lequel on est entrĂ©. Si vous ĂȘtes d'accord pour rester, et si l'institut est d'accord pour que vous restiez, car cela fonctionne dans les deux sens, vous entrez au noviciat pour un ou deux ans. La communautĂ© qui vous reçoit peut trĂšs bien vous dire au bout de six mois merci, au revoir. Et vous aussi pouvez trĂšs bien dire merci et au revoir ! Les dominicains ont une trĂšs belle formule "Si vos mĆurs nous plaisent et si nos mĆurs vous plaisent, nous pourrons continuer ensemble." â Vous avez dit vocation»?â Discerner seul sa vocation ? â Sâengager dans la vie religieuse â Vie monastique comment durer ?â Ătre moine câest quoi?
Cellérier: titre d'office donné dans un monastÚre au religieux ou à la religieuse qui prend soin de la dépense des denrées alimentaires. Chemin de croix : cérémonie célébrée le Vendredi saint pour commémorer la Passion de Jésus-Christ en évoquant 14 moments particuliers des stations.
La solution Ă ce puzzle est constituéÚ de 8 lettres et commence par la lettre C CodyCross Solution â
pour FAIRE ENTRER UN RELIGIEUX DANS UN MONASTĂRE de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle Voici Les Solutions de CodyCross pour "FAIRE ENTRER UN RELIGIEUX DANS UN MONASTĂRE" CodyCross Faune Et Flore Groupe 175 Grille 2 7 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Partagez cette question et demandez de l'aide Ă vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! CODYCROSS Faune Et Flore Solution 175 Groupe 2 Similaires
ClĂŽturereligieuse. Double grillage du parloir des Visitandines de Varsovie : expression de la clĂŽture. La clĂŽture religieuse (ou clĂŽture monastique en certains lieux) est lâespace rĂ©servĂ© aux moines ou moniales, religieuses ou religieux (qui sont dits alors cloĂźtrĂ©s) dans un monastĂšre, couvent ou abbaye. Autrefois, dans le
FatiguĂ©, Ă©puisĂ©, la vie moderne vous exaspĂšre. Pour faire le point sur votre vie ou pour recharger tout simplement vos piles, une retraite dans un monastĂšre pourrait alors ĂȘtre utile. On peut sâĂ©vader de toutes sortes de façons. Certains se coupent du monde, ad vitam ĂŠternam. Dâautres sâexilent intĂ©rieurement, le temps dâune retraite fermĂ©e, dans le silence dâun monastĂšre. Il nây a rien de tel, paraĂźt-il, pour refaire le plein. Lysanne y est allĂ©e trois fois depuis deux ans. Jây vais pour me ressourcer, pour mâarrĂȘter, pour faire le point.» Sa destination prĂ©fĂ©rĂ©e le cloĂźtre des Sours clarisses, Ă Valleyfield. Cet endroit est empreint de sĂ©rĂ©nitĂ© et de joie de vivre. Contrairement Ă ce quâon pourrait croire, les religieuses sont trĂšs joyeuses. Je les entends souvent rigoler lorsque je prends mes repas, dans une salle voisine du rĂ©fectoire oĂč elles mangent. Les Clarisses rĂ©ussissent Ă communiquer leur joie de vivre Ă travers les cloisons qui nous sĂ©parent!» La premiĂšre fois, Lysanne y est restĂ©e une semaine. Jâen avais besoin.» Mais que fait-elle de tout ce temps, oĂč il nây a rien, rien Ă faire? MĂȘme si je nây vais pas pour faire une dĂ©marche spirituelle, je participe aux offices des petites sours. Leur horaire est chargĂ©, et commence de bonne heure, vers cinq heures, avec les vĂȘpres.» Le reste du temps, elle se promĂšne sur le domaine des religieuses, en communiant avec la nature. Ăa fait du bien. On se branche vraiment sur soi. Je mĂ©dite, je lis, je me repose, quoi!». Aucun stimulus extĂ©rieur ne vient dĂ©ranger la retraite pas de tĂ©lĂ©phone qui sonne, personne qui crie aprĂšs nous. Pour ceux qui font le choix de prendre leurs repas seuls, un lieu est amĂ©nagĂ© au sous-sol du couvent. Il y a une salle Ă manger oĂč les gens peuvent se retrouver entre eux; il y a aussi une piĂšce pour ceux qui ne dĂ©sirent absolument pas entrer en communication avec les autres.» Au monastĂšre Sainte-Claire de Valleyfield, Lysanne est reçue par la sour hĂ©bergeuse», qui la guide jusquâĂ sa chambre. Dans la piĂšce exiguĂ«, elle trouve un petit lit, un lavabo, des serviettes de toilette, une commode et une chaise, parfois berçante. Toutes les chambres ont une fenĂȘtre!» Dans cet univers propice Ă la rĂ©flexion, on a aussi installĂ© un prie-Dieu, au cas oĂč. Le matin, Lysanne cuisine elle-mĂȘme son petit-dĂ©jeuner, alors que les repas du midi et du soir lui sont servis par une religieuse quâelle ne voit jamais, puisquâelle lui glisse son repas par une ouverture pratiquĂ©e dans le mur de la salle Ă manger. Entre hommes Les hommes nâont pas accĂšs aux monastĂšres de moniales, ça se comprend, mais plusieurs monastĂšres accueillent les mĂąles en mal de rĂ©flexion. Ăvidemment, durant ces retraites, qui peuvent sâĂ©chelonner dâune fin de semaine Ă quelques jours, il nây a aucun contact avec les religieux. Certains Ă©tablissements offrent toutefois la possibilitĂ© de rencontrer un pĂšre ou une sour, afin de discuter de la vie ou dâautres problĂšmes reliĂ©s au mal de vivre en cette fin de siĂšcle. Suffit de se renseigner auprĂšs de la personne qui nous reçoit. Au monastĂšre Sainte-Claire, ils sont nombreux Ă venir, les week-ends, recevoir les conseils de ces anges en communication perpĂ©tuelle avec lâau-delĂ . Vous avez envie de tenter lâexpĂ©rience ou simplement besoin de prendre un peu de repos? NâhĂ©sitez pas. Les religieux vivant en rĂ©clusion totale sont les gens les plus tolĂ©rants et les plus comprĂ©hensifs qui soient. Ils vous accueillent dans leur monde, sans porter de jugement; de toute façon, les contacts sont rĂ©duits au strict minimum. Le plus beau, câest que cette pĂ©riode de repos total, oĂč lâon est vraiment dĂ©connectĂ© du quotidien, ne coĂ»te vraiment pas cher. Au monastĂšre Sainte-Claire, par exemple, on demande de donner ce que lâon peut⊠Ăvidemment, il faut des sous pour garder le monastĂšre propre; alors, usez dâun peu de jugement⊠Au QuĂ©bec, on trouve plus dâune centaine de rĂ©sidences de religieux oĂč il est possible de faire un sĂ©jour de rĂ©flexion ou de repos, dont plusieurs Ă MontrĂ©al, tels le monastĂšre du Carmel et lâEscalier bleu, des FrĂšres de Sainte-Croix, le Centre Marie RĂ©paratrice, et dâautres. Pour plus de renseignements, contactez lâArchevĂȘchĂ© de MontrĂ©al, qui peut vous aiguiller pour trouver votre voie⊠au 514 931-7311. MonastĂšre Sainte-Claire, 450 373-1225. Hors circuit Un fou de la bĂ©cane Cyclistes passionnĂ©s, le nom de Pierre Bouchard vous dit sĂ»rement quelque chose. Pour ceux qui ne le connaissent pas, sachez que ce cycliste enragé» fait rĂȘver plus dâun pĂ©daleux. En effet, depuis 1990, le grand garçon aux cheveux longs a parcouru sur sa bĂ©cane pas moins de 100 000 kilomĂštres sur toutes les surfaces du globe, ou presque. Avec son compĂšre Steve, il a sillonnĂ© les routes de lâAmĂ©rique du Nord, de lâEurope, de lâAsie et de lâOcĂ©anie, dans toutes les conditions possibles et impossibles. Il a ensuite rĂ©itĂ©rĂ© lâexploit, accompagnĂ© cette fois par sa copine, Janick. Ensemble, ils ont parcouru 10 000 kilomĂštres en neuf mois, de Magadan, dans lâExtrĂȘme-Orient sybĂ©rien, Ă Calcutta! De cette expĂ©dition, ils ont rapportĂ© des centaines dâimages, plus Ă©loquentes les unes que les autres. En plus dâĂȘtre des cyclistes convaincus, Janick et Pierre sont des communicateurs hors pair qui nous feront partager leurs expĂ©riences â et leurs histoires â lors dâune diapo-confĂ©rence intitulĂ©e Raccourci vers la plage, qui aura lieu Ă lâauditorium du centre Calixa-LavallĂ©e prĂšs du parc La Fontaine. Notez bien la date et lâheure le mardi 1er dĂ©cembre, Ă 20 h. Billets en prĂ©vente, Ă 8 $, Ă la Maison des cyclistes, ou 10 $ Ă lâentrĂ©e. RĂ©servations 514 521-8356, poste 344. Truc de la semaine Votre sac Ă dos sâapprĂȘte Ă rendre lâĂąme Ă cause dâune couture mal ficelĂ©e? Votre sac de couchage fuit? Votre doudoune» a besoin dâune nouvelle fermeture Ă©clair? Au lieu de jeter le matĂ©riel dĂ©fectueux â et de rĂ©investir plusieurs centaines de dollars pour lâachat de neuf -, apportez-le chez De fil en montagne, une petite entreprise spĂ©cialisĂ©e dans le rafistolage de matĂ©riel de plein air. Vous la trouverez au 515, rue Marie-Anne Est. Renseignez-vous sur les heures dâouverture, en tĂ©lĂ©phonant au 514 522-1668.
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faire entrer un religieux dans un monastĂšre